Depuis son ouverture dans les années 90, la polyclinique du village Iaâllalen, relevant de la commune d’Aït Yahia Moussa, fonctionne toujours sans médecin. Par conséquent, les habitants du village doivent parcourir plusieurs kilomètres pour trouver un médecin à la polyclinique d’Aït Yahia Moussa ou alors faire le trajet jusqu’à Draâ Ben Khedda. En fait, la polyclinique fonctionne uniquement avec une infirmière, et le comble c’est que cette dernière « s’adonne à d’autres activités aux horaires du travail. L’infirmière est souvent absente, et quand elle surgit elle fait, en parallèle, d’autres activités, comme la vente de vêtements la garde d’enfants », nous a confié une vieille dame. Un membre du comité de village nous dira sur ce sujet : « Cette bâtisse n’a rien d’une polyclinique, on se demande à quoi ça sert. Si c’est pour les premiers soins, on peut les faire chez soi, en plus, il arrive souvent qu’elle soit fermée et personne ne la contrôle », et d’ajouter que « s’il y a vraiment une polyclinique, il faut impérativement qu’il y ait un médecin, les villageois ont trop attendu la venue d’un médecin». En attendant, les habitants d’Iaàllalen continuent de vivre cette situation inconfortable, d’autant plus que le village, comme c’est le cas d’ailleurs pour toute la commune, manque de tout. Un médecin pour la polyclinique n’est que le minimum pour l’un des plus grands villages d’Aït Yahia Moussa. Nous nous joignons, donc, à l’appel des habitants d’Iaâllalen pour dire combien il est urgent que la polyclinique soit vraiment fonctionnelle, afin que les villageois puissent bénéficier de ce minimum indispensable.
Djouher Moussi