Le secteur de la formation professionnelle dans la wilaya de Béjaïa, à l’instar des autres wilayas du pays, connaît un grand déséquilibre entre l’offre et la demande en matière de postes de formation pour la nouvelle année.
Le premier responsable de la DFP (Direction de la Formation Professionnelle) de la wilaya, M. Ouabbas en l’occurrence, fait part d’un taux d’inscription ne dépassant pas les 30%, soit le quart du nombre des postes offerts. Sur près de 6 000 postes disponibles, seules 2 000 inscriptions, toutes catégories confondues, ont été enregistrées depuis le lancement de la période des inscriptions au début du mois de septembre. Celle-ci arrive à son terme aujourd’hui avec un taux d’inscription qui est loin d’être satisfaisant, laisse entendre M.Ouabbas.
La rentrée dans le secteur est prévue pour le 16 du mois en cours juste après les examens de sélection qui se tiendront les 11, 12 et 13. Les dix centres de formation répartis entre les différentes régions de la wilaya devront donc se contenter des maigres effectifs d’apprenants pour ouvrir leurs portes. En dépit de la lourde campagne de sensibilisation, des journées portes ouvertes et de tous les efforts consentis par les responsables du secteur en matière de communication, les chiffres n’explosent pas pour autant. La DFP de Béjaïa n’enregistre toutefois, qu’une légère hausse par rapport au tout début de la période des inscriptions. Cela est dû probablement, informe le premier responsable du secteur dans la wilaya, à la réintégration dans le secteur de l’éducation des élèves de la quatrième année moyen et ceux de la terminale, qui sont normalement voués à la formation professionnelle après avoir rompu avec les études. La période des inscriptions qui s’est faite concomitamment avec la saison estivale a aussi, selon lui, sa part dans ce manque d’engouement. Des dispositions à entreprendre dans l’immédiat pour remonter la balance du côté de la demande dans le secteur de la formation professionnelle s’avèrent inéluctables. En plus du travail de sensibilisation, la DFP a érigé depuis le mois d’avril un plan d’action en collaboration avec le département de l’Education nationale, qui consiste à mettre en place plusieurs commissions ainsi que des cellules d’orientation en nombre de 45. Cela, pour accompagner l’apprenant depuis son intégration à la formation jusqu’à l’obtention de son diplôme, dira M.Ouabbas.
La collaboration avec les entreprises privées est également l’une de ces dispositions. Les employeurs qui accueillent dans leurs établissements des apprentis dans le cadre de l’FTTC (Formation technique et technologique complémentaire) ainsi que ceux qui proposent à leur propre personnel des formations de perfectionnement sont exonérés d’un certain pourcentage aux impôts, cette démarche commence à apporter ses fruits selon le responsable. Dans le même contexte, le responsable ajoute que la DFP favorise en ce moment un nouveau mode d’apprentissage qui consiste à proposer des formations qualifiantes allant de trois à six mois pour encadrer les jeunes ayant bénéficié dans le cadre de l’ANSEJ, de biens ou d’équipements d’exploitation. Ce mode de formation n’écarte pas la frange des adultes. Suite à une instruction du ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels, les formations qualifiantes sont ouvertes pour tout le monde. Autres dispositions sont également entreprises à l’intérieur des centres de formation, elles sont principalement liées à la mise à niveau de l’équipement utilisé pour l’enseignement en proposant pour les apprentis de nouvelles technologies qui sont en harmonie avec les besoins du marché du travail actuel. M. Ouabbas fait savoir que lors de la dernière assise régionale tenue le 29 septembre à Sétif, les responsables de la DFP de Béjaïa et leurs homologues des wilayas environnantes ont débattu longuement des problèmes auxquels fait face le secteur de la formation professionnelle dernièrement. Le problème des maigres effectifs d’apprenants que reçoivent les centres de formation est cependant traité prioritairement en essayant de déterminer les raisons, tout en proposant de nouvelles solutions.
Mohand Hamed Khodja

