Le mouvement de grève auquel ont appelé plusieurs syndicats autonomes activant dans le secteur de l’éducation se poursuit, malgré leur rencontre avec le ministre, où il les a appelés à “la sagesse” en vue de préserver l’intérêt des élèves.
On peut dire que cet appel n’a eu aucun effet sur la détermination des enseignants, puisque ces derniers menacent de prolonger leur mouvement de protestation, jusqu’à la prise en charge totale de leurs revendications.
La preuve : la mobilisation des professeurs ne faiblit pas, et leur mouvement de grève ne cesse de gagner du terrain pour la troisième journée consécutive. Hier encore, le taux de participation à cette action oscille, selon les syndicats de l’éducation, entre 90 et 95%, paralysant ainsi la majorité des établissements scolaires, des trois paliers confondus, à travers tout le territoire national, alors que ce taux a atteint les 100% dans quelques wilayas du pays.
“Nous avons enregistré hier, troisième jour de notre mouvement de contestation, un taux de suivi plus élevé que celui des deux premiers jours de notre action. Ce taux a dépassé largement les 90%», nous a signifié le secrétaire général de l’Union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation (Unpef), contacté au téléphone. Selon ce syndicaliste, le taux de suivi pour ce troisième jour de grève est estimé à 96% dans la wilaya de Bouira, 95,60% à Tizi Ouzou, 90,78% à Béjaïa, 94,60% à Alger-Ouest, 87% à Alger-Est et 90% à Alger-Centre.
“Les inspecteurs et directeurs d’établissements scolaires des trois paliers confondus, ont rejoint hier notre action», a indiqué notre interlocuteur, qui ajoute que “les professeurs ont été nombreux à adhérer à ce mouvement dans le but de dénoncer le profond malaise général dans le secteur de l’éducation nationale”.
“Le Conseil national est le seul qui a l’habilité de décider du gel ou de la poursuite de notre mouvement de protestation et non pas les responsables des organisations syndicales», a indiqué le chargé de communication et de l’information du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest).
“Nous allons présenter les réponses apportées par le ministère à l’une de nos revendications à la base à l’issue de notre conseil national, et c’est à elle que revient la décision du gel ou de la poursuite de notre action», a-t-il encore expliqué.
A l’heure où nous mettons sou presse, les travaux du conseil national du Cnapest n’ont pas été encore achevés.
L. O. Challal