La maison de la culture active en extra-muros

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Une caravane, que l’on pourrait aisément qualifier de main tendue, sillonne, depuis le 4 octobre dernier, les centres socio-éducatifs que compte la wilaya de Béjaïa, où une frange de la société que la question de l’adéquation à une certaine « norme » pose problème, est confinée. L’idée, très originale, est de Salima Gaoua, directrice de la Maison de la culture de Béjaïa, en partenariat avec les directeurs de ces centres, « la maison de la culture étant fermée pour des travaux de revêtements et autres aménagements, nous avons profité de l’occasion pour transférer nos ateliers vers ces centres, il est vrai que l’idée germait en moi depuis quelque temps déjà. Cette action, nous l’avons voulue comme une passerelle vers cette catégorie de la population qui souffre de l’isolement », nous a-t-elle- confié. Un élan de générosité qui honore le personnel de la Maison de la culture et qui redonne le sourire à ces personnes. Une première action du genre, amenée à se renouveler à l’avenir. Le premier centre visité a été celui de la protection des mineurs de Tichy où des travaux manuels, de dessins, peintures ainsi que des ateliers de musique ont été au programme. Les jeunes de ce centre y avaient pris part avec une joie immodéré se fondant dans l’atmosphère de travail et oubliant, pendant un moment, leur situation. Mme Gaoua, qui semblait submergée par l’émotion, leur avait promis une journée à la Maison de la culture qui verrait l’exposition de l’ensemble des travaux réalisés, «c’est notre façon à nous de les aider à se réinsérer dans la vie, sociale et active, et à reprendre confiance en eux-mêmes » nous dit-elle. Le programme hebdomadaire élaboré s’étalera sur le long terme, cela pour dans un souci de continuité et de suivi dans le travail, afin d’atteindre les objectifs fixés.

Outre le centre des mineurs de Tichy, cinq autres établissements seront visités, chaque semaine, pour des séance de travaux adaptées à chaque catégorie. Ainsi, l’on comptera le centre des inadaptés mentaux d’Ihaddaden, celui de Sidi Ali Labhar, l’école des jeunes sourds-muets, le centre de vieillesse et la pouponnière. D’ailleurs, à cet effet, Mme Gaoua lance un appel à toutes les bonnes volontés activant dans l’animation artistique et culturelle afin de lui venir en aide pour plus d’efficacité.

N. G.

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