“En matière d’électrification nous n’avons rien à envier aux plus grandes capitales du monde, mais nous sommes très en retard en matière de raccordement en gaz naturel”, a souligné le directeur des mines et de l’industrie de la wilaya Mohamed Larouk, lors d’un point de presse animé hier au siège de la wilaya. Le retard, explique le directeur est imputé au mode de financement adopté depuis 1990, ce montage financier implique la participation de trois parties, les collectivités locales devraient honorer à hauteur de 20% les citoyens avec une quote-part de 10% et la Sonelgaz. “Bien qu’il y ait un programme presque rien n’a été fait en dix ans, pour de multiples raisons telles que l’inefficacité des collectivités à répondre favorablement”, ajoute-t-il. Le 2 avril 2002, le gouvernement a pris en charge le financement et il a écarté de ce fait, les communes de cette charge, “c’est à ce moment là qu’on a amorcé le dynamique” pense le conférencier. Pour compléter les chiffres rapportés par la Dépêche de Kabylie (voir notre édition d’avant-hier), M. Larouk indique que d’ici à mars 2006, le gaz sera mis en service dans les six localités inscrites dans le programme triennal (2002 /2004). Si l’opération est complètement achevé dans les communes de Tala Amara, Boghni et Aïn Zaouia, il ne reste que 500 m à raccorder dans les localités de Mekla et Djemaâ Saharidj, mais le plus gros reste la mise en place d’un gazoduc de 14 km à Ouadhias. “L’autre étape consiste à renforcer les localités ayant déjà bénéficié de cette énergie”, assène le DMI. Le nombre de foyers raccordés est plus important dans les endroits à grande concentration populaire. Pour étayer ses propos le DMI annonce qu’il y a des endroits ou il y avait beaucoup de ménages, qui ont bénéficié du gaz à un coût moins élevé, à l’image de Tizi-Bouchen, où 400 foyers, ont été raccordés avec une enveloppe qui n’excède pas les 3 millions de dinars. Au terme des programmes, le taux de pénétration en gaz naturel avoisinera selon le DMI 29%. “Nous envisageons d’atteindre 35% à l’orée 2009”, dira le directeur, avant d’enchaîner que l’occasion est donnée à la wilaya pour rattraper le retard, “mais il faut la mobilisation de tout le monde”, clame-t-il. S’agissant des oppositions de citoyens qui se manifestent de temps à autre, l’orateur sur un ton intransigeant dira que “toutes les affaires du transport du gaz seront couvertes d’un arrêté d’utilité publique”. M. Larouk pense que les oppositions et le refus de raccordement ne font qu’entraver les travaux. “L’administration sera là, mais il faut l’implication de tout le monde”, insiste-t-il, avant de lancer que “la mobilisation de tout un chacun est importante pour relever, le défi est d’atteindre les 35%, comme l’avait demandé le président de la République lors de sa dernière visite”, M. Larouk n’a pas omis d’aborder un épineux problème relatif au refus du raccordement au réseau de gaz exprimé par des citoyens. “Personne ne veut payer ! Les opérateurs qui ont construit ces habitations à l’instar de l’OPGI et de l’EPLF disent qu’ils ont clôturé les opérations, les communes n’ont pas d’argent, et le citoyen ne veut pas prendre part”, concernant la viabilisation des zones industrielles, le directeur a déclaré que la ville d’Azeffoun vient de bénéficier d’une enveloppe de l’ordre de 4,2 milliards de centimes pour améliorer son image. Pour rappel, la wilaya a bénéficié d’un budget spécial pour la viabilisation des zones d’activités, de Draâ Ben Khedda, Mekla Tala Athmane et Boghni.
M.Aït Frawssen
