Les praticiens de la santé publique menacent de revenir à la charge

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Près d’un mois après le gel de la grève, le Syndicat national des praticiens de la santé publique a menacé, hier, lors d’un point de presse tenu en son siège national, de reprendre le chemin de la grève, dès la tenue de son cinquième congrès électif national, prévu selon Salah Sebaïni, président de ce syndicat, à la wilaya de Tipaza, les 12, 13 et 14 mai prochain. « Une occasion pour nous de revenir sur la situation de nos praticiens, ainsi que d’amender les textes de loi, le statut, le règlement interne et les instances de ce syndicat pour en sortir avec une plate-forme de revendications”, ajoute-t-il.

Et de brosser un tableau des plus sombres de la situation du secteur de la santé en Algérie, avant d’appeler le ministre de la Santé à démissionner : “M. Berkat n’a rien à faire avec les médecins, pour cela nous souhaitons son départ immédiat. Nous déplorons les condamnations excessives dont font l’objet nos praticiens”.

Pour rappel, la grève, entamée le 24 février, a été gelée lors de la tenue d’un conseil national le 23 mars dernier où 23 syndicats ont voté pour la poursuite de la grève, alors que 31 ont opté pour le gel.

Par ailleurs, M. Sebaïni expliquera que ce gel de la grève a été décidé afin de ne pas perturber le scrutin et d’éviter aux adhérents les poursuites et les intimidations des autorités publiques.

En outre notre interlocuteur n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le ministère de la Santé, qui a qualifié cette grève de politicienne.

“Ce n’est pas fortuit qu’on a choisi la date du 23 février, elle coïncide avec deux événements, l’anniversaire de l’UGTA et la nationalisation de nos hydrocarbures”, révèle-t-il, avant d’enchaîner sur les raisons de ce mouvement : “Le simulacre d’une augmentation du point indiciaire à 45 DA avec suppression des deux plus importantes indemnités (ISG et ICR), le positionnement irréfléchi et arbitraire des praticiens en général et celui des dentistes et des pharmaciens à l’échelle 13 en particulier, la promulgation d’une grille des bonifications des postes supérieurs où il est constaté des incohérences criantes, signe d’un travail volontairement bâclé”. Enfin, M. Sebaini a déploré que tout ce qui a été proposé par son syndicat durant plus d’un an et demi de lutte pour arracher leurs droit sociaux, “a été rejeté par le ministère de la Santé.

Mais nous sommes aujourd’hui prêts à aller jusqu’au bout de nos revendications”. “Le prochain remaniement apportera peut-être quelque chose pour les praticiens de la santé”, a-t-il espéré.

Y. Maouchi

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