Qualifiant le conflit libyen de “coup d’état international » contre le peuple libyen, Louiza Hanoune, secrétaire générale du parti des travailleurs, a appelé hier, à partir de Tizi Ouzou à une « rupture avec le système du parti unique » qui a, a-t-elle déclaré jeté les jalons de la corruption, du clientélisme et du népotisme. Elle accusera à l’occasion le FLN de » vouloir maintenir le statut quo ». Indéniablement la crise que traverse, depuis quelques jours, l’entreprise de production de lait en sachet, ex-Onalait de Draâ Ben Khedda a servi de patelin pour Louiza Hanoune secrétaire générale du parti des travailleurs (PT) lors d’un meeting populaire organisé hier, à la salle Hoggar de Draâ Ben Khedda. Une Occasion pour la militante trotskiste de reprendre ses positions phares en plaidant et appellant le président de la République à « re-nationaliser » toutes les entreprises privatisées dans le cadre du plan de privatisation lancé précédemment par le gouvernement. Pour la secrétaire générale du PT, la revendication portée par les travailleurs de cette usine relève justement d’une dynamique d’ensemble qui traverse la société non seulement au niveau national mais touche la majorité des peuples citant, pour illustrer ses propos, l’influence des mouvements nés en Égypte et la Tunisie voisine sur la jeunesse » les peuples veulent le changement, ils exigent la rupture avec les politiques du FMI, de la banque mondiale et de l’OMC. Et si les travailleurs de l’ONALAIT ont brandi le mot d’ordre de « dégage ! » en face de leurs patron, c’est qu’ils veulent sauver leurs société et garder leurs emplois » a estimé Louiza Hanoune. La responsable du parti trotskyste puisera, par la suite, dans le jargon purement révolutionnaire comme au bon vieux temps de la « lutte » pour les « révolutions permanentes » en déclarant que contrairement au révoltes tunisienne et égyptienne, il y a des tentatives de faire capoter ces volontés de changement par des « apprentis sorciers » et des « aventuriers » allusion faite au mouvement pour l’autonomie de la Kabylie dont les deux marches organisées à Tizi Ouzou et Béjaia sont qualifiées par Mme Hanoune d’ »échec total ». La responsable du PT citera, dans ce sillage, l’appel anonyme au soulèvement lancé pour le 17 septembre dernier sur les réseaux sociaux « la révolution ne s’importe pas. Elle est l’aboutissement d’un processus historique » a-t-elle indiqué. Abordant, dans la foulée, la question des reformes initiées par le président de la République, Louiza Hanoune a appelé le gouvernement à multiplier les gages politiques en direction de la société afin, dira -t-elle, de regagner sa confiance même si, précise- t-elle, son parti ne doute pas des intentions du président . Elle fera remarquer, toutefois, que le processus des reformes tel qu’il est présenté en ce moment est « biaisé ». Par quoi ? La responsable du parti des travailleurs incombera ces » contradictions » qui entachent le processus des reformes sur le fait que celui-ci devait s’initier à partir de la tenue d’une assemblée constituante pour, a-t-elle insisté refonder le système politique sur la base d’une constitution, socle de base de toute reforme. Louiza Hanoune n’omettra pas d’égratigner le FLN de Belkhadem accusé de « tirer en arrière les reformes pour maintenir le statut quo ».
Cette dernière s’est, ajoutera-t-elle, matérialisé par le « coup d’Etat international » en Libye dirigé par le « Qatar et la France qui ont armé des milices » pour, pense Louiza Hanoune, s’emparer du « pétrole Libyen, l’uranium du Niger et le renforcement des base militaires de l’Africom et de l’OTAN dans le sahel. » le tout , estime- t-elle , pour concrétiser le projet du grand Moyen orient initié par le président Bush dès 2003 lors de l’évasion de l’Irak.
A.Z.