Il aurait fêté son 62e anniversaire le 26 du mois en cours, mais le destin en avait décidé autrement. Hamadi Amar, ce grand moudjahid qui avait dans son cercle d’amis le simple ouvrier et le ministre de la République, avait rejoint le maquis à l’âge de 15 ans. A l’indépendance, il s’engagea avec Sonatrach dans laquelle il assuma plusieurs fonctions et défendit l’intérêt des travailleurs à travers son engagement syndical et la quitta en décembre 1984 pour assumer son premier mandat de président de l’APC d’Aokas jusqu’en 1989. Etant en retraite, il avait été sollicité par la population pour se représenter aux élections de 2002 avec une liste d’indépendants et il rafla 5 sièges sur les 9 que compte la commune. Il avait préparé une liste d’indépendants pour la continuité du travail accompli jusque-là pour les élections partielles du 24 novembre prochaine. Mais hélas il ne peut être présent à ce grand rendez-vous car une attaque cardiaque le ravit à l’affection des siens dans la nuit du samedi 1er octobre et il fût enterré au cimetière de Tala Khelifa (Aokas) dans la journée d’hier. Une foule très nombreuse avait accompagné ce grand homme à sa dernière demeure. Plusieurs personnalités de la région, notamment le wali étaient présentes et une oraison funèbre avait été lue par les responsables de l’Organisation des moudjahidine de Bgayet. Aokas et l’Algérie viennent de perdre un véritable nationaliste jaloux de sa patrie. Repose en paix Aami Amar.
A. Gana
