Après le retrait de confiance prononcé par les élus du FLN en direction de l’exécutif présidé par le RCD , tous les regards seront braqués , aujourd’hui lors de la deuxième séances de la session ordinaire de l’APW de Tizi Ouzou , sur les groupe d’élus du FFS .
La décision des élus du parti d’Aït Ahmed sera attendue du fait qu’elle permettra d’avoir une idée de ce qui sera la nouvelle configuration politique au sein de l’assemblée même si des sources proches de la maison FFS écartent l’éventualité de voir ce dernier rejoindre la majorité .
L’assemblée populaire de wilaya de Tizi Ouzou fait face à une situation des plus rocambolesque à la faveur d’une nouvelle configuration politique des plus inattendue. A une année des futures élections locales, la donne semble plus que jamais changer et les équilibres ne sont plus les même au sein de l’APW qui voit ainsi la majorité formé autour du tandem RCD-FLN s’effriter, laissant planer le spectre du blocage dans l’hémicycle Rabah Aïssat.
La deuxième séance plénière qui aura lieu aujourd’hui sera, donc, l’opportunité de comprendre cette nouvelle configuration avec les positions aussi contradictoires et paradoxales. Si du coté du FFS, la position on plaide plutôt pour l’opposition puisque le groupe d’élus du parti d’Aït Ahmed écarte, selon des sources proches, toute éventualité d’alliance avec le parti de Belkhadem, ce n’est pas le cas de le dire pour les élus du FLN te du RND qui n’ont pas encore fait connaître leurs positions sur le sujet. Cependant, beaucoup de mesure prises durant l’ère de la “défunte” alliance FLN-RCD pourraient vite tomber à l’eau du fait de la volonté affichée par plusieurs élus, notamment ceux du FFS et du FLN, de marquer leurs oppositions vis-à-vis du RCD. L’on annonce, selon un élu du FFS l’octroi de la subvention d’un milliard de centime au profit de la JSK mais aussi de la subvention de cinq millions de dinars pour le secteur de la culture, et ce dans le cadre du prochain budget primitif 2012. Autre fait saillant qui marquera, indéniablement, l’ouverture des débats aujourd’hui.
La suite que donnera la présidence de l’APW à la demande de M. Aoudj, ex-élu du RCD qui a sollicité la protection du wali en application de l’article 117 de la loi 90-09 relative à la wilaya stipulant que “la wilaya est tenue de protéger les membres de l’Assemblée populaire de la wilaya et ses fonctionnaires contre les menaces, outrages, diffamations ou attaques de quelque nature que ce soit, dont ils peuvent être l’objet à l’occasion de l’exercice de leurs fonction”.
Rencontré hier, l’élu en question nous fera savoir qu’une procédure judiciaire est intentée contre le président du bureau régional du parti pour diffamation ajoutant que le procès est programmé en citation directe pour le 6 novembre prochain. C’est pour dire que rien ne va plus à l’APW de Tizi-Ouzou qui amorce une nouvelle étape qui sera marquée par une configuration politique des plus paradoxale. Le RCD est désormais seul aux commandes même s’il compte seize élus, il ne pourra plus délibérer où voter un quelconque programme sans le recours à une alliance avec l’un des partis composant l’assemblée.
Une aubaine pour le FFS qui, jusque là était tenu à l’écart de la gestion, tout comme le RND, de rebondir et peser pour faire balancer les choses de leur côté. En effet tout le monde évoque déjà ce probable deal entre les trois formations pour donner une nouvelle orientation aux différents projets qui seront soumis pour approbation et dont l’aboutissement fut du ressort exclusif de l’ancienne majorité.
Dans ce sillage, un élu du FFS nous apprendra que son parti ne fera jamais le choix du blocage même si, comme il nous l’a affirmé hier , les élus du parti d’Aït Ahmed “dénonceront la gestion” unilatérale “des affaires de l’APW», il y a d’abord l’histoire du veto sur les subvention à certain secteur, la culture en particulier, mais aussi à la JSK, club phare de la région», dira l’élu du FFS qui précisera que pour le moment aucune tractation n’est menée avec les autres partis” n’écartant pas, toutefois, cette éventualité. Du côté du FLN, la décision rendue publique dimanche passé ne cesse de provoquer les interrogations de l’opinion publique notamment en ce qui concerne ses motivation.
Quelle crédibilité donner en effet à cette décision alors que le parti de Belkhadem n’a pas jugé utile de se prononcer lorsque le président d’APW avait annoncé de manière unilatérale, le retrait de la mandature à ses deux vices président, membre de l’Exécutif de l’assemblée ?
Des sources proche du FLN place justement cette annonce qui survient, dix mois après cette suspension, par une lutte interne que se livre deux courants, l’un favorable à l’ancien Mouhafedh et l’autre dirigé par d’ancien militants et cadre à Tizi Ouzou aux fins de contrôle de la majorité au sein du futur bureau de la Mouhafadha du parti.
La séance d’aujourd’hui permettra ainsi aux uns et aux autres de faire connaître leurs positions qui détermineront le sort des futurs projets de développements de la wilaya. La position du groupe d’élus du Front des Forces Socialistes sera à coup sure très attendue et déterminera en grande partie l’issue de cette situation qui, si elle s’étalera dans le temps, nuira encore plus à une population en détresse et à un région qui suffoque et qui veut à tout prix sortir la tête de l’eau.
A. Z.