Depuis maintenant une semaine, aucun sachet de lait n’est disponible dans la daïra de Maâtkas comme d’ailleurs dans plusieurs daïras de la wilaya de Tizi-Ouzou. Cette crise est revenue suite au mouvement de grève déclenché par les ouvriers de la laiterie de Draâ Ben Khedda. Rappelons que ces derniers ne sont pas à leur premier débrayage qui pénalise tous les consommateurs de toute la wilaya. A Maâtkas, à Souk El Tenine comme aux Ouadhias et à Mechtras trouver un sachet de lait est devenu pratiquement impossible. Les étals sont vides. Les vendeurs n’ont d’autre réponse que : «Le livreur n’est pas passé depuis une semaine, la laiterie de DBK étant paralysée». Les citoyens sont du coup obligés de se rabattre sur le lait en poudre «Lahda». Seulement, son prix est trop cher et n’es pas à la portée de tout le monde», disent les consommateurs. En effet, nous avons remarqué que le prix de lait Lahda ordinaire, c’est-à-dire de moindre qualité frôle les 200 Da. Celui de bonne qualité n’est accessible qu’au dessus de la barre des 260 Da le paquet. C’est comprendre par là que les citoyens à faibles revenus, et il y en a tellement, ne peuvent guerre se l’approprier. Ali, un homme d’une cinquantaine d’années criera son indignation : «C’est inacceptable ! Dès qu’une crise s’estompe, il y a une autre qui arrive. La pénurie de l’eau, la flambée des prix de produits de large consommation et maintenant, la rareté du lait. C’est incompréhensible ! Ajouter à cela, la cherté du lait en poudre. Ce n’est pas dans les cordes des ouvriers, des employés dans le cadre des différents mécanismes sociaux et les chômeurs de s’offrir du lait à 260 Da le paquet. Qu’allons-nous donner aux petits le matin ? Du thé ? Non, parce que le sucre est trop cher». De toutes les manières, les citoyens et les chefs de familles notamment les plus modestes sont dans le désarroi. Les responsables du secteur sont invités à trouver des solutions pour arrêter ces mouvements de grève à répétition qui malmènent le pauvre citoyen.
H. T.
