Depuis la grève illimitée lancée par le personnel de la laiterie de Draâ Ben Khedda, la pénurie de lait ne fait que s’accentuer. Dans toute la ville de Draâ El Mizan, il est impossible de trouver un sachet de lait exposé devant les magasins ou chez les laitiers du coin. Alors que dans les villages, nous avons appris que certains commerçants vont jusqu’à s’en approvisionner des laiteries de Boumerdès. Quant au prix, il diffère d’un commerçant à l’autre. Il est cédé entre trente et trente cinq dinars le sachet. Cette autre grève vient pénaliser les bourses des familles quand on sait que cet aliment est indispensable pour tous. Devant cette pénurie, c’est le lait en poudre qui occupe une place importante dans les ventes. « Nous avons doublé la quantité mais nous arrivons en fin de journée en rupture de stock », nous a confié un grossiste en produits alimentaires. Et comme à chaque pénurie, ce sont aussi les prix qui subissent des hausses. Le paquet de lait en poudre de 500 g est vendu entre 200 et 300 DA. « Il coûte trop cher, même plus cher que quatre sachets de lait qui ne vaudront que cent dinars. Imaginez une famille de six à sept personnes », nous a expliqué un client accosté devant un magasin au centre-ville. Même le prix du lait de vache a subi une augmentation de cinq dinars par litre. « Etant subventionné par l’Etat, le seul lait abordable est celui en sachet », a ajouté la même personne.
En tout cas, tant que durera cette grève, les consommateurs se démèneront dans toutes les directions pour obtenir un sachet de lait sous le manteau, surtout que toute la région n’est alimentée que par cette laiterie en question.
Amar Ouramdane
