L’entraîneur de Vo Vietnam du club Akhalaf Maâtkas, Ramdane Chérif Mohamed, suspendu par le président de la Ligue des Arts martiaux de Tizi-Ouzou, ne compte pas baisser les bras, lui qui se dit victime d’une «injustice pure et simple».
Ce dernier qui s’est présenté à notre bureau de Tizi-Ouzou muni d’une pile de documents, dont la fameuse décision de suspension signée par le premier responsable de la Ligue, a tout de go affirmé que les motifs de cette suspension ne sont pas fondées, « c’est une suspension illégale », s’insurge-t-il. Dans la décision de suspension signée par le président de la ligue, ce dernier reproche, entre autres, à Ramdane Chérif Mohamed, la tenue d’une réunion avec certains clubs, le mois de mai dernier, visant, lit-on dans ladite décision à « faire démarrer une contestation déstabilisatrice contre la FAAM à partir de notre Ligue, réputée pour sa discipline et sa sincérité. En effet, M. Ramdane Chérif a provoqué une réunion qui n’est pas de ses prérogatives, pour mener une offensive contre le comité nationale de Vo Vietnam et la FAM, pour nourrir des ambitions personnelles sans en mesurer les conséquences. Suite à ces agissements déplacés qui ne servent ni la promotion de la discipline, ni son développement, Monsieur Ramdane Chérif Mohamed est déclaré suspendu de la Ligue de Tizi-Ouzou jusqu’à sa comparution devant la commission de discipline ». Des motifs que le concerné dit ne pas accepter, pour la simple raison que «les motifs invoqués dans la lettre de suspension ne reposent sur aucun règlement intérieur de la Ligue», car ajoute-t-il, «comment se fait t-il que la président de la Ligue interdit une réunion entre des clubs, alors que nous sommes l’émanation de cette structure. Notre réunion avait un seul motif, dénoncer la mauvaise organisation par la commission nationale de deux compétitions qui se sont déroulées à Oud Souf et à Ain Bessam, le mois de juin dernier. C’était une vraie catastrophe sur tous les plans». Notre interlocuteur n’a pas omis de signaler qu’il attend toujours sa comparution devant la commission de discipline, comme cela est notifié dans la lettre de suspension depuis plus de cinq mois. L’autre point qui a irrité Ramdane Chérif, ex champion du monde en 2004 à Paris et membre de la commission technique nationale, est le fait que la président de la ligue refuse d’affilier son club pour la nouvelle saison, «c’est une double sanction. Non seulement je suis victime de l’injustice mais surtout voila que mes quarante athlètes se retrouvent, aujourd’hui, livrés à eux même sans la moindre compétition ni subvention». De son coté le collectif des clubs sportifs de la wilaya de Tizi-Ouzou affiliés à la Ligue des Arts martiaux, ayant pris part la réunion citée en haut, ont adressé une lettre au DJS, en date du 12 juin dernier, où les vingt trois clubs signataires ont tenu à condamner ce qu’ils qualifient de «pratiques archaïques et abus stériles» du président de la Ligue «visant à priver les représentants des associations de parole, dans un monde qui évolue de jour en jour». Dans cette lettre, les clubs signataires disent «s’interrogent sérieusement sur les véritables intentions d’une telle suspension injustifiée à l’encontre de M. Ramdane Chérif Mohamed, visant l’exclusion et la marginalisation des jeunes athlètes d’Akhalaf…».
A. C

