Le secteur du transport en commun a, certes, connu un essor assez particulier durant la dernière décennie. Cependant, même si les véhicules de transport ne sont plus aussi rares qu’auparavant, il n’en demeure pas moins que la qualité des prestations de service reste en deçà des espérances du voyageur qui, une fois arrivé à destination, sain et sauf, remercie la providence d’avoir préservé sa vie durant le trajet. Effectivement, qui n’a pas déjà constaté de visu, le comportement incivique de certains chauffards pilotant une navette de transport en commun ? C’est devenu presque une généralité : fourgon de voyageurs égal danger. N’importe quel usager ou automobiliste vous confirmera la chose : parcourir un trajet dans les transports en commun s’identifie à participer à un rallye de Formule 1.Hormis le fait de rouler à tombeau ouvert, les chauffeurs de fourgons ont découvert une astuce pour réduire le temps de chargement aux arrêts. En mettant en évidence un écriteau à l’arrière du véhicule, annonçant : “Ce véhicule est prioritaire lorsqu’il quitte son arrêt”. Ainsi le chauffeur se permet de déboîter à n’importe quel moment, même si pour cela, il doit gêner la circulation. Pourtant, en se référant au code de la route Rousseau, on apprend que le véhicule de transport en commun est propriétaire uniquement lorsqu’il quitte son arrêt en ville, chose que messieurs les transporteurs omettent sciemment d’appliquer. Arrêts anarchiques, non conformité des normes du transport, fraudeurs exerçant sans papiers, autant de tarés qui entretiennent une véritable anarchie dans le milieu du transport. Cette situation ne fait malheureusement qu’empirer de jour en jour.
Hafidh B.
