Les travailleurs communaux ont mis hier, à exécution leur menace d’une grève de trois jours. Ce mouvement de grève initié par le Conseil national du secteur des communes (CNSC) a enregistré un taux de participation qui oscille entre 70 et 75% à l’échelle nationale.
Cette action de protestation a été largement suivie, sur tout le territoire national, à l’image de la wilaya de Béjaia et de Tizi-Ouzou qui connaissent une adhésion massive où le taux de suivi de ce mouvement de grève a atteint 100%. » Ce taux de participation ne dépasse pas les 80% dans les wilayas de Bouira et Boumerdès « , nous a signifié le président du CNSC, M. Ali Yahia.
Le recours à ce mouvement de contestation découle, affirme M. Ali Yahia du retard accumulé concernant l’élaboration du statut particulier du corps des communaux. « Depuis l’année 2008, aucun projet de statut particulier propre aux communaux n’a été mis en place par les responsables concernés « , a-t-il déploré.
A rappeler, que les travailleurs communaux se sont donnés rendez-vous aujourd’hui, pour la tenue d’un rassemblement national, devant le Palais du gouvernement, à Alger.
Par ailleurs, les revendications des communaux consistent en » la défense des libertés syndicales, la promulgation du statut particulier, mais encore et surtout le maintien de la retraite sans condition d’âge; l’abrogation de l’article 87Bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail « . Les travailleurs communaux exigent également » la révision du statut particulier des corps communs, des OP, des conducteurs et gardiens, ainsi que le respect des libertés syndicales et du droit de grève « . Les communaux, ont maintes fois recouru à la grève pour faire valoir leurs revendications. Mais en vain.
La grève boycottée à l’Ouest d’Alger
Le mouvement de protestation, auquel a appelé le Conseil national du secteur des communes (CNSC) n’a pas été suivi à l’Ouest d’Alger. En effet, les services de l’état civil dans les communes de l’Ouest de la capitale n’ont pas été agités par cet énième mouvement de grève décrété par les travailleurs communaux, affiliés au syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap).
Notre virée dans les communes de Staoueli et Zéralda confirme ce constat. Les services de l’état civil et autres services assurés par les travailleurs communaux ont fonctionné normalement. Rien d’inhabituel n’a été constaté dans les communes en question.
Bien au contraire, des citoyens ont pu normalement remplir leurs formalités administratives. Personne n’évoque la grève dans ces APC. La preuve : un grand nombre de citoyens ont dès la matinée d’hier, regagné ces communes de l’Ouest d’Alger, soit pour légaliser des documents, en retirer ou en déposer.
Selon un employé rencontré à la commune de Staouéli, « nous n’avons jamais observé un mouvement de protestation dans notre commune « .
Le même constat a été enregistré dans la commune de Zéralda où les services de l’état civil ont fonctionné selon le rythme habituel. A Alger- centre, le suivi de ce mouvement de grève est mitigé.
L.O.Challal

