… Et les 18 logements LSP dans un piètre état !

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C’est un fait qui poursuit comme une guigne le bâti algérien qui affiche une vieillesse prématurée, pour certains cas avant même d’avoir consommé la période de garantie. C’est le cas des 18 logements LSP dans la ville de M’Chedallah sur lesquels une usure galopante gagne du terrain avec des façades fatiguées, dont l’une n’a même pas bénéficié de la finition réglementaire par une couche de protection (crépissage). Une surface truffée de trous qui offrent un refuge idéal aux rats et pigeons qui y ont élu domicile. La façade principale bien que ravalée n’offre pas meilleur visage avec en prime l’ensemble des descentes d’eau en PVC complètement détruites et pendant lamentablement, victime d’un vandalisme qui a lui aussi tendance à se généraliser et qui n’émeut plus personne. Ce bloc résidentiel réalisé en flanc de colline sur la partie basse fait face à un talus de quelques 10 mètres, qui s’est formé lors des terrassements du projet. Bizarrement, ce talus n’a été ni consolidé ni renforcé par un mur de soutènement, d’où des glissements qui s’y produisent à chaque hiver, au point de réduire l’espace qui le sépare du bâtiment à moins de 05 mètres. Un réduit de quelque 60 mètres de long qui fait office de bassin où viennent s’accumuler les eaux pluviales qui, en plus de fragiliser la base du bâtiment pas des infiltrations à répétitions, obligent les résidents à y patauger pour franchir cette marre qui ramène dans son sillage toutes sortes de détritus, formant à leur tour un dépôt après que l’eau se retire. A la sortie de ce couloir, des piliers à fleurs du sol coulés pour une extinction à l’arrêt depuis une décennie, sont prolongés par des barres de fer d’un mètre, pointus comme de véritable lances, constituant un danger permanent pour les résidents. Comme pour compléter le décor lugubre des lieux, de hautes herbes épineuses ceinturent une bonne partie du bloc, tandis que le reste des espaces tout autour sont jonchés d’ordures ménagères, face à de belles vitrines qui courent le long de la rue principale du quartier. Et ce n’est pas fini : l’escalier qui débouche sur la partie supérieure de ce quartier qu’empruntent les occupants du bâtiment en question, est en partie suspendu dans le vide avec en plus les éléments du garde-fou dessoudés et branlants. Les parties séparées ont été scellée avec…du fil d’attache usé. Il suffirait d’une légère pression pour faire tomber ces éléments qui constituent eux aussi un véritable piège notamment pour les enfants qui occupent à longueur de journée ces escaliers délabrés à la base desquels les mêmes barres de fer pointent dangereusement vers le ciel comme figés dans l’attente d’un enfant ou d’un vieillard à…embrocher. Là aussi, personne n’y trouve rien à redire, exception faite de quelques résidents qui font part de leur désarroi devant ce laisser- aller qui comporte en plus un lot de dangers. Et dire que ce bâtiment est presque au centre ville du chef-lieu de daïra.

O. S.

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