Grève des avocats

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Large adhésion à Tizi Ouzou…

La corporation des avocats de la wilaya de Tizi-Ouzou a largement répondu au mot d’ordre de grève, décidé lors de la dernière Assemblée générale du conseil national du barreau qui a eu lieu la semaine précédente, à Béjaïa. Selon maître Brik Mohamed, membre du conseil de l’ordre du barreau de Tizi-Ouzou, la grève a été suivie  » à 100% » au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou”.

En effet, la grève des robes noires entamée hier, et qui s’étalera sur trois jours, semble le chemin choisi par ces derniers, pour protester contre la « la dégradation de la situation du secteur de la justice ». C’est du moins ce qui ressort de ce taux de suivi puisque toutes les activités se sont arrêtées au niveau du tribunal de Tizi-Ouzou, sauf, faut-il le souligner, « les affaires qui ne demandent pas l’assistance des avocats », selon les dires de quelques maîtres, rencontrés dans la cour du tribunal.

Il est à noter que les avocats insistent dans leur plateforme de revendications, sur la modification du projet régissant leur profession et l’amendement du code de la procédure civile et administratif. Ils réclament ainsi la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA qui est de 17 %), et ce, en la ramenant à 5% .Les avocats demandent également dans la même plateforme, la création d’une mutuelle des avocats et que la consultation juridique soit faite uniquement au bureau des avocats, sans une quelconque autre association, entre autres revendications. Le même document souligne, par ailleurs, que « l’Assemblée générale restera ouverte jusqu’à satisfaction totale des revendications ».Sur ce point, Maître Brik n’a pas caché son optimisme quant aux négociations avec la tutelle, dans ce sillage, il dira : « Nous espérons un éventuel compromis entre la tutelle et notre conseil, selon les négociations en cours », a-t-il ajouté. Il semble dès lors que l’optimisme, quant à la satisfaction de leurs revendications, était pleinement affiché hier, par les avocats.

Rachida Selmani

… Entre 65 et 70% à Bouira…

Tel serait le taux de suivi de la grève à laquelle a appelé l’Union des barreaux d’Algérie pour observer trois journées de protestation contre le projet de loi régissant leur profession.  » Aucun avocat ne s’est présenté en audience civile ou pénale aujourd’hui, au niveau des tribunaux du territoire de la wilaya de Bouira.  » C’est toutefois ce que nous a affirme un employé à la cour de Bouira. Les robes noires avaient quasiment déserté les salles d’audience des tribunaux et de la cour hier-matin. Les rares avocats présents n’ont pas, pour le moins que l’on puisse dire, ‘’ plaidé ‘’ leurs causes et nous ont renvoyés vers leur représentant.

Ce dernier étant injoignable, nous apprendrons de la bouche même d’un ténor du barreau de la région ayant requis l’anonymat, que la profession des robes noires est en péril. ‘’ Le ministère de la Justice n’a pas daigné répondre à nos doléances, malgré le fait de lui avoir soumis des propositions et des résolutions fiables à même d’éviter cette situation conflictuelle.’’ Il faut savoir que les avocats appréhendent de nombreux articles du nouveau projet de loi concernant la profession des robes noires.

H.B.

… Le mot d’ordre respecté à Béjaïa

Les robes noires ont entamé hier, une grève de trois jours, pour contester le contenu de l’avant-projet de loi 91-04 régissant la profession d’avocat.

Cette grève est l’une des neuf résolutions avec lesquelles est ressortie l’Union des Barreaux d’Algérie à l’issue de son Assemblée générale ordinaire tenue les 14 et 15 octobre derniers à l’auditorium du pôle universitaire d’Aboudaou à Béjaia.

D’après le bâtonnier de Béjaia, Me Driss Abderrahmane,  » le taux de suivi à l’échelle de la wilaya est de 100%, les avocats ont tous répondu à l’appel, ils sont unanimes à défendre la liste des revendications établie en partie depuis l’année 2008 et complétée lors de la dernière Assemblée générale à Béjaia « .

Une partie des avocats revendique l’amendement de ce projet de loi et sa mise en conformité avec la constitution et avec les recommandations de la commission nationale de réforme de la justice, ce qui débouchera automatiquement, si cela se réalise, sur la satisfaction des autres résolutions auxquelles aspirent les avocats. D’autres, plus radicaux dans leur position, réclament  » le retrait pur et simple  » de cet avant-projet.

Parmi ces revendications, figure entre autres, celle qui est liée à la diminution du taux de la TVA qui est actuellement de 17% pour être ramené à 5%, revoir à la hausse les indemnités de l’assistance judiciaire qui ne dépassent pas le seuil des 3000 DA, mettre en place une mutuelle des avocats et la révision du code de procédure pénale.

M.H.KH.

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