Journées d’étude sur la terminologie amazighe

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“La problématique de la terminologie en langue amazighe», a été le thème des deux journées d’étude organisées au Département de langue et culture amazighes de Bouira, les 24 et 25 du mois courant.

Cette rencontre, qui a rassemblé des universitaires de Béjaïa, de Tizi ouzou et de Bouira, est motivée par le besoin de plus en plus pressant relevé notamment, dans l’enseignement de différentes filières répertoriées dans les départements de langue et culture amazighes. A rappeler qu’une rencontre traitant de la même problématique a été abritée par le même DLCA de Bouira, en 2009.

Il a été alors, convenu par les universitaires qui y avaient pris part de procéder à la “collecte” des néologismes et autres concepts en usage et de répertorier le manque à combler.

Une fois ce travail fait par les uns et les autres, il a été question de le soumettre à l’appréciation de journées d’étude à prévoir, dans le futur. Sauf que ce futur a duré près de trois années. Cela étant et même si des initiatives louables (le travail fait notamment par Salhi Mohand Akli, du DLCA de Tizi Ouzou) ont maintenu le cap, mener à bon port la problématique soulevée n’était pas évident, en l’absence d’une “détermination institutionnelle”.

Il a d’ailleurs, été fait allusion à cet imbroglio par une intervenante, lors des débats d’avant-hier dans la soirée. L’intervenante en question, a souligné : “La difficulté d’aménager la langue, avant l’aménagement de son statut.” Cependant, cela n’empêchera pas les plus déterminé(e)s parmi les universitaires à se projeter dans un avenir optimiste, en proposant la mise en place d’une coordination (ou commission) à laquelle prendraient part les trois départements. Au-delà de l’autorité et de la légitimé qu’aura la future coordination, elle aura aussi le grand mérite de mettre un terme aux “divergences terminologiques” que connaissent actuellement, les trois départements. Cet entêtement à ne pas lâcher prise ne peut-être que salué d’autant plus que beaucoup parmi les enseignants et participants aux deux journées d’étude évoque le qualificatif “monstre” en parlant de tamazight à venir, si toutefois, rien n’est entrepris pour réajuster le cap. Ainsi donc, le recensement des besoins, création de (néologismes) partant d’une méthodologie arrêtée et les canaux de diffusion appropriés seront, en gros, les trois “péripéties” autour desquelles se mobilisera la future coordination. A souligner un phénomène linguistique réconfortant observé et rapporté par le jeune conférencier Ibri Hamid : “Des néologismes spontanés sont créés.” Cela est la preuve matérielle de la dynamique sociale et de la vitalité que connaît le Kabyle, en dehors des laboratoires. Pour finir et au terme des deux journées d’étude, Djellaoui M’hamed, responsable du DLCA de Bouira, a arrêté la décision de mettre sur place et au niveau de chaque département des commissions à même d’assurer la continuité des travaux engagés.

S. O. A.

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