La localité exposée aux quatre vents

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Tizi Larbaâ, est un col exposé à un grand couloir permettant à un vent violent et frais venant de la côte algéroise de s’y engouffrer. Pour décrire ce qui se produit sur ces hauteurs, un taxieur activant sur la ligne Draâ El Mizan-Aomar, n’a pas trouvé mieux que de dire ceci : « je sens mon véhicule basculer vers l’autre sens. Lorsque la vitesse du vent atteint les 30 ou 35 kms/heure, les villageois qui déplacent des bidons remplis à la fontaine de Beni Mellil, voient leur corps repoussés vers l’arrière par le puissant souffle ». Cette dernière semaine, le vent n’a pas été tendre avec les résidents, notamment les travailleurs et les scolarisés, lesquels, pour ne pas le recevoir en plein visage, sont allés se couvrir devant le talus face à l’huilerie. Les poussées répétées du vent ont été destructrices, d’ailleurs, les fils téléphoniques et les câbles d’électricité longeant la caserne militaire n’ont pu résister à la force des souffles, ils sont maintenant presque sur le sol. Ces dégâts n’ont pas épargné les baraques servant de points de vente à quelques marchands illégaux de Beni Mellil. Plusieurs fois, le vent s’est prolongé des heures durant, obligeant les villageois à passer des nuits stressantes.

L’an dernier, la neige a fondu en quelques heures seulement sous les vents qui ont soufflé sur Tizi Larbaâ, alors que sur la crête de Béni Haroun le lit blanc a tenu des jours durant.

A. Chérif

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