Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) conteste le nouveau mode de gestion des œuvres sociales proposé récemment, par le ministère de l’Education nationale.
“Le bureau national du Snapest qui s’est réuni samedi dernier, pour étude des derniers développements sur le dossier des œuvres sociales, est désemparé devant l’attitude ambiguë de notre tutelle concernant ce dossier», a indiqué le Snapest.
“Après une réunion entre tous les syndicats au mois de mars dernier, aucun consensus ne s’est dégagé concernant ce dossier, alors que la feuille de route de la tutelle stipulait que s’il n’y a aucun accord, elle prendra ses responsabilités», a tenu à expliquer le Snapest dans un communiqué rendu public hier. Il enchaîne : “C’est ce qui a été fait au mois d’août 2011, avec une directive 667 transmise à toutes les directions de l’éducation dans le sens que la gestion des œuvres sociales se fera au niveau de chaque établissement scolaire par une commission qui sera élue par une Assemblée générale de l’établissement composée de tous les fonctionnaires et agents sans distinction « .
La Snapest, faut-il le souligner, a accueilli favorablement cette proposition qui permet aux fonctionnaires de gérer leur argent loin de tout “paternalisme syndical « . » La tergiversation de notre tutelle n’est pas terminée, elle délaisse la première proposition et suggère un referendum dans chaque établissement pour décider soit une centralisation par une commission nationale et des commissions de wilayas ou bien la décentralisation par une gestion dans chaque établissement « , poursuit encore la même source, précisant que le “Snapest a accepté le vote”.
En outre, le Snapest a déploré le fait que cela n’a pas été fait, étant donné qu’après le mouvement de grève du mois d’octobre mené par les syndicats activant dans ce secteur, » la tutelle revient à la méthode de gestion identique à celle faite par la Fnte affiliée à l’UGTA ; à savoir voter pour une commission nationale et de wilayas”. De ce fait, le bureau du Snapest n’a pas omis » de condamner avec vigueur ces volte-face inutiles ; et vue de son ancrage et n’ayant pas d’appréhension des résultats des urnes,et exige que ce vote soit par vote et referendum en même temps : à savoir que si le taux d’abstention dépasse 50%, la gestion se fera au niveau de chaque établissement loin de toute chapelle et loin de tout paternalisme syndical « . Le Snapest estime à cet effet, qu’ » au lieu de se précipiter, un état des lieux doit se faire pour corriger toutes les tares de la gestion antérieure afin d’éviter un Remak”. “Un bilan détaillé doit être présenté par les anciens gestionnaires. Des leçons doivent êtres tirées pour éviter un retour à la mauvaise case de départ», a-t-il encore recommandé. Par ailleurs, cette organisation syndicale rappelle son attachement à ses points de vue concernant le dossier des œuvres sociales, à savoir » la sauvegarde du social, une commission indépendante des syndicats, un contrôle de la gestion, ainsi qu’une transparence dans la gestion de ce dossier”.
L. O. Challal