Huit cent quarante représentants d’associations des trois wilayas, Boumerdés, Bouira et Tizi-Ouzou, ont pris part hier à la rencontre consacrée au développement local sous l’égide du Conseil national économique et social (CNES).
Au delà des préoccupations soulevées, c’est tout le rôle de la société civile qui doit être défini, mais aussi le degré de représentativité de ces associations qui ont longtemps disserté au nom de la population.
La Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou a accueilli, hier, la dernière étape de la rencontre consacrée à la concertation sur le développement local dans les trois wilayas, Boumerdès, Bouira et Tizi, initiée par le Conseil national économique et social (CNES), avec la participation des membres de la société civile représentée par des associations des trois wilaya citées. Le président du Cnes a affirmé dans son allocution d’ouverture, l’importance de ces journées qui seront sanctionnées par un rapport global et des recommandations qui seront soumises au premier magistrat du pays. Dans ce sens, M. Babes, président du Cnes, a fait savoir que les assises nationales auront lieu d’ici la mi-décembre.
« Ces rencontres dédiées au développement local, répondent à une volonté politique du Président de la République, qui veut rompre avec les anciennes méthodes de gestion, mais aussi reconstruire les voies de communication avec la société », dira-t-il. M. Babes, insistera sur le fait que la région de Kabylie a su garder son originalité à travers une organisation ancestrale basée sur le respect mutuel. « Contrairement à d’autres régions du pays, la Kabylie a gardé son fonctionnement ancestral dont le socle de base est l’organisation autour des comités de villages. Ce sont des traditions qui ont permis à la Kabylie de vivre concrètement la démocratie participative », a-t-il souligné. Et d’ajouter que la région de Kabylie a su, de ce fait, garder sa cohésion et la cohérence. Pour le président du conseil national économique et social, ces assises de la société civile permettront la consolidation des réformes politiques initiées par le Président de la République. À ce propos, le wali de Tizi-Ouzou, M. Bouazgui, qui a donné le coup d’envoi de la rencontre d’hier, a souligné l’importance d’impliquer le citoyen comme élément central dans l’équation du développement local.
Les représentants des 840 associations, présentes lors de cette rencontre, ont par la suite exposé leurs « préoccupations » dans de très longues interventions, ne sortant pas, dans leur majorité de la langue de bois et du discours démagogique qui a vidé la rencontre d’hier de sa vocation initiale, à savoir discuter « concrètement » des problèmes, et autres doléances de la population, que lesdites associations disent représenter, du moins officiellement. Le président du Cnes a eu, durant toute la journée, à écouter pratiquement les mêmes doléances se répéter à plusieurs reprises, tel que le chômage chez les jeunes, la crise de logement, entre autres points évoqués par les militants associatifs. Le wali de Tizi-Ouzou a, justement, soulevé lors de la première rencontre, la problématique et le rôle que doit jouer le mouvement associatif. Il s’est notamment interrogé sur le rôle des 4 000 associations, et autres organisations, dans l’encadrement de la société un problème de fond qui appelle, selon plusieurs intervenants, une totale refondation du système de représentation.
A. Z