Hausse généralisée

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A quelques jours de la grande fête religieuse de l’Aïd, les prix des fruits et légumes au marché hebdomadaire de l’EDIMCO à Béjaïa ont pris des proportions. Jugez-en : tomate entre 40 et 60 DA, courgette entre 60 et 70 DA, choux-fleur entre 60 et 80 DA, poivrons entre 40 et 50 DA, pommes de terre entre 40 et 50 DA, oignons entre 30 et 35 DA, haricots entre 100 et 120 DA, fenouils entre 60 et 70 DA, carottes et navets entre 50 et 60 DA, cardes entre 70 et 80 DA la botte. Quant aux dessert, il faut reconnaître que la clémentine et la banane qui coûtent respectivement 100 DA et 120 DA sont les seuls qui restent encore abordables, les autres comme les raisins qui vont jusqu’à 430 DA et les pommes qui les talonnent derrière à 350 DA/le kilo sont de toute évidence hors de portée des salariés. Comme dans presque la quasi totalité des marchés hebdomadaires, la majeure partie de ces produits, bien que pour la plupart cueillis la veille, sont de qualité moyenne mais ils présentent l’avantage d’être frais et permettent aux pères de famille qui font des provisions pour plusieurs jours de réaliser quelques économies sur les quantités achetées. Mais ceux qui veulent le top de la qualité indique Tahar, père de famille, qui est un habitué des marchés et qui semble bien savoir de quoi il parle, n’ont qu’à s’adresser aux magasins de fruits et légumes. Là précise notre interlocuteur, en payant un peu plus cher, voire beaucoup plus cher, c’est-à-dire 20 à 50% du prix en plus, ils auront le top de la qualité. D’abord, la marchandise est triée par le commerçant avant qu’il l’expose à la vente, ensuite le client a toute la latitude de choisir lui-même, pièce par pièce ce qu’il va acheter. Autrement dit, une fois arrivé à la maison, il n’aura rien à jeter, contrairement aux achats faits au marché où souvent près du tiers des produits amenés vont directement à la poubelle. La cause en est que d’une part la marchandise n’étant pas triée à l’origine, le commerçant vous donne peut-être sans se rendre compte des tomates pourries et d’autre part certains marchands, peu nombreux heureusement, peu honnêtes profitent d’un moment où vous n’avez pas les yeux rivés sur ce qu’il pèsent pour vous fourguer une bonne quantité de ses tomates pourries. A bien regarder continue Tahar, le père de famille, les prix pratiqués dans les magasins de fruits et légumes ne sont pas si chers que çà puisque-là vous ne jetez rien de ce vous avez acheté.

A titre de comparaison, voici quelques prix affichés dans les magasins de fruits et légumes : tomates entre 80 et 100 DA, courgette entre 70 et 85 DA, choux-fleur entre 70 et 90 DA, fenouils entre 70 et 90 DA, pommes de terre entre 55 et 60 DA, haricots 130 et 150 DA, poivrons entre 100 et 130 DA, mais pour ce dernier produit la qualité n’est vraiment pas la même et la différence de prix est justifiée ; dans ce cas de figure, les clients aimeraient trouver, comme à la belle saison, le poivron du marché dans les magasins de fruits et légumes.

Interrogé sur les mercuriales et l’approche de l’Aïd, un marchand déclare qu’à quelques jours de la fête, les prix des fruits et légumes vont monter inévitablement.

A. Mouhoub.

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