La nouvelle a vite fait le tour de la région, N. H. du village Guendoul, dans la commune de Fréha, ainsi que 15 de ses compatriotes algériens, pris en otage depuis le mois de janvier dernier par des pirates somaliens, viennent d’être libérés. L’annonce a été faite, jeudi, par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani.
“C’est avec une grande joie et un profond soulagement que nous annonçons la libération, ce matin, des 25 marins de l’équipage du navire M/V Blida, qui étaient otages des pirates somaliens depuis le 1er janvier 2011», a déclaré M. Belani, dans un communiqué précisant que “le navire qui se dirige actuellement, vers la haute mer, sera sécurisé par les forces navales internationales qui opèrent dans la région sous mandat des Nations unies, et il mettra environ trois jours pour rejoindre le port de Mombasa”.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères assure, en outre, que “toutes les dispositions ont été prises par l’Etat algérien, pour procéder, dans les meilleures conditions possibles, au rapatriement de nos ressortissants dont l’état de santé n’inspire pas d’inquiétudes”. De son côté Nacereddine Mansouri, directeur général d’International Bulk Carriers (IBC), armateur du navire MV Blida, a affirmé que les otages algériens seront rapatriés la semaine prochaine. Selon les deux responsables, aucune rançon n’a été payée contre la libération des otages. Les pirates, notons-le, avaient exigé pas moins de 7 milliards de dollars. Le site somalien, SomaliaReport, citant un pirate somalien, rapporte qu’une rançon de 3,5 milliards a été versée pour les ravisseurs. “Il n’a jamais été question de payer une quelconque rançon pour la libération des otages. La position de l’Algérie à ce propos est ferme et sans équivoque et nous l’appliquons», a soutenu Mansouri, hier, dans une déclaration à l’APS. “L’Algérie a une position doctrinale immuable et connue, y compris au sein du système des Nations unies. Cette position constante nous l’avons réaffirmée à de nombreuses reprises, l’Algérie ne verse pas de rançon et elle condamne fermement cette pratique, qu’elle soit le fait des Etats ou d’organismes parapublics ou privé», a indiqué le porte-parole des Affaires étrangères. Quoi qu’il en soit, la nouvelle ne peut, en tout cas, que réjouir les familles des détenus. Des familles qui n’ont jamais baissé les bras, multipliant les interventions pour la libération de leurs enfants. Cette fin heureuse, pour une prise d’otage qui n’a que trop duré va certainement susciter la joie, non seulement chez les familles des victimes, mais aussi chez toute la population, comme il est d’ailleurs le cas au niveau du village Guendoul et de la commune de Fréha, d’une manière générale, cela d’autant que cette libération intervient à quelques jours seulement de l’Aïd.
Cela va permettre aux familles de passer cette fête religieuse dans de meilleures conditions. Il faut dire que ce moment de soulagement s’est fait attendre, sachant que l’enlèvement des otages s’est produit le 1er janvier 2011. Ce jour là le vraquier battant pavillon algérien, MV Blida, se dirigeait vers le port de Mombasa au Kenya, avant d’être intercepté en haute mer, par les pirates somaliens. Le navire avait à son bord 25 marins dont 17 Algériens, six Ukrainiens, deux Philippins, une Jordanienne et une Indonésienne. Le 12 octobre dernier, un Algérien et un Ukrainien avaient été libérés pour des raisons de santé.
M. O. B.