Face au refus du staff dirigeant de l’application de leur plateforme de revendication, les ouvriers de la filiale Transbois, en grève illimitée depuis le 2 novembre, ont procédé jeudi dernier, à la fermeture de la route de l’arrière port pour se faire entendre des autorités concernées et prendre à témoin l’opinion publique quant au mépris et à la souffrance auxquels ils font face depuis quelques mois.
Cet action de protestation a eu un écho favorable de la part des autorités de la wilaya et de l’inspection du travail qui se sont déplacées sur les lieux pour entendre les doléances des protestataires.
D’ailleurs, le syndicat de ladite entreprise a été reçu le même jour, par le chef du cabinet du wali, en l’absence de ce dernier. M. Abdelmadjid, du comité de participation et membre de la section syndicale dans cette société a indiqué que le wali saisira par une correspondance le Premier ministre Ahmed Ouyahia à propos du conflit existant à Transbois.
Pour sa part, le directeur de l’inspection du travail a, selon un gréviste, affirmé son soutien aux ouvriers, en considérant cette grève est « légale et conforme à la loi ». Pour rappel, ces ouvriers, 300 environs, réclament une augmentation de la prime du rendement individuel de 10 % au lieu de 5 % perçus actuellement, de la prime de caisse, de l’indemnité du travail posté (I.T.P), de l’indemnité de nuisance et un relèvement dans le salaire de base de 1 500 DA. A cela s’ajoute, d’autres revendications liées à la nomination des contractuels et à l’amélioration des conditions du travail des ouvriers. Des conditions jugées « catastrophiques » et « dangereuses », par les travailleurs.
Boualem Slimani