Les étudiants de l’Institut supérieur des métiers de l’art, de spectacles et de l’audio-visuel, de Bordj El Kifan, ont entamé une grève depuis mardi dernier et pour une durée de trois jours afin de mettre un terme à leurs problèmes qu’ils disent remontant à plus d’une année maintenant et qui les perturbent dans leurs études. A partir de là, les étudiants ont décidé de geler toutes les activités qui ne rentrent pas dans le même cadre de leurs formations et interdisent toute autre activité avant que leurs problèmes soient résolus.
Dans une lettre adressée à la ministre de la culture, Mme Khalida Toumi, les étudiants de l’institut exposent les raisons de leur grève, qui pourrait durer plus longtemps au cas où les autorités n’arriveraient pas à mettre fin à cette situation qu’ils qualifient de désastreuse.
En effet, “cela fait une année, que le Ballet national, n’ayant pas de salle pour faire des répétitions en préparation au Festival panafricain, s’est introduit dans nos salles et par la suite occupé tous nos espaces”, nous raconte le représentant du bureau des étudiants. “Le Festival a pris fin et le Ballet national demeure toujours et gagne davantage d’espace au sein de l’institut”, privant ainsi les étudiants des espaces qui leur sont destinés dans le cadre de leurs études. Du fait, “aucune évolution dans notre formation n’est constatée”, estiment les étudiants, qui, ne sont pas près de laisser passer cette affaire. A cela s’ajoute une autre liste de problèmes que connaît cet institut depuis toujours, à savoir le manque d’enseignants et de moyens pédagogiques.
“On a essayé de régler le problème de l’occupation de nos espaces par le ballet national, en nous adressant à plusieurs reprises au directeur de l’institut et au directeur chargé de la formation au sein du ministère de la Culture, mais sans résultats”.
“Ces derniers temps, on a entendu parler d’un producteur de film, qui vient faire un casting au sein de notre institut, nous empêchant ainsi de bénéficier de cet espace qui nous est réservé”.
“La grève continuera jusqu’à ce que le Ballet national quitte l’institut, et que les responsables répondent à nos revendications”, a conclu notre interlocuteur.
L. Kanache