Des citoyens de Chréa et Taghzout ont fermé, hier, la daïra

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Les habitants de Chréa et Taghzout ne décolèrent pas. En effet, après avoir procédé à la fermeture du siège de leur commune Ath Rached pendant 3 jours, et ce, pour dénoncer leur “marginalisation“, ces villageois sont revenus hier- matin, à la charge en fermant cette fois-ci le siège de la daïra de Bechloul. “Il est dans l’ordre des choses, quand les responsables ne semblent pas prêter oreille, nous avons décidé de passer à une deuxième étape, à savoir cette action d’aujourd’hui“, nous dira Smail, un jeune villageois. Sur les lieux de la protesta, des dizaines de personnes brandissaient des banderoles où on pouvait lire : “Taghzout, Chréa 1962-2011 : c’est pareil !“, “Responsables incompétents : ruine, misère…à quand notre indépendance ?“. Un communiqué expliquant cette action de protestation qui se veut “pacifique“ a été largement diffusé au niveau du chef-lieu de la daïra de Bechloul. A travers ce document mettant en exergue les principales revendications des populations des deux villages, mais surtout portant la responsabilité de “l’impasse“ aux responsables. Les protestataires en appellent à la “compréhension“ les citoyens qui se sentent lésés par cette action. Une action qui n’est pas sans conséquence sur le quotidien des citoyens nombreux à solliciter les services de la daïra. Aux alentours de 10h30, un responsable de la daïra s’adresse à la foule derrière les barreaux du portail principal pour leur demander de déléguer quelques uns pour rencontrer le chef de daïra. La réponse fut catégorique à l’unanimité : “Nous voulons le wali en personne !“, répondent ces villageois en colère.

“Depuis l’indépendance, nous réclamons l’eau potable, le réseau d’assainissement, le goudronnage de la route, le gaz… Et maintenant encore, ces responsables nous invitent à s’asseoir autour de la table, mais cela fait des années que nous faisons ça pour rien. Nous voulons du concret, on en a marre des promesses sans lendemains“, s’indigne Hamou, un sexagénaire.

Alors que le chef de la daïra aurait refusé toute déclaration aux medias, notamment à la radio Bouira, la situation ne semblait guère s’améliorer, vu le ton de plus en plus menaçant employé par les protestataires. “Si le wali ne vient pas, c’est à nous alors d’aller le voir. Nous allons protester devant le siège de la wilaya“, menacent ces habitants. A l’heure où nous mettons sous presse, la protesta des deux villages se poursuit toujours et les protestataires ne semblent pas prêts à quitter les lieux.

L.M

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