L’association des activités de jeunes de la wilaya de Bouira se plaint du manque de subventions pour honorer ses dettes qui la bloquent dans la relance de ses activités. L’absence de subvention a été fort ressentie et remarquée lors de la célébration du cinquantième anniversaire du déclenchement de la guerre de libération. Une célébration fort morose qui s’est limitée au folklorique cérémoniale de recueillement au cimetière de Chouhada par les quelques moudjahidine et les enfants de Chouhada, le président de cette association, Nassim Boukrif, 22 ans est le plus jeune président d’association à l’échelle nationale, nous dit-il, non sans fierté. Cependant, il ne cache pas sa déception d’être réduit à l’inactivité par une dette contractée pour avoir été entraîné par sa fougue juvénile de se lancer dans l’action dès obtention de l’agrément le 25 février 2010. En effet, en consultant la liste des activités de l’association, ainsi que les documents certifiés par le commissaire au compte, il ressort qu’en tout et pour tout, l’association n’a obtenu que 649.000 Da depuis sa création, soit 500 000 Da provenant du fonds de wilaya destinés à la troupe de danse, 33 000,00 Da de l’APW, 65 000 DA de la commune de M’Chedallah, pour des activités ayant nécessité plus de 1.456.000 Da. D’où cette dette qui traîne depuis sa création alors que l’association s’est jetée corps et âme dans ses activités. A ce titre, entre le 25 octobre et le 1er novembre 2011, pas moins de 29 activités, touchant l’ensemble des régions de la wilaya, telles que Aïn Bessem , Sour El Ghozlane, Ahl El ksar &hellip,; ainsi que d’autres wilaya du pays, telles que Constantine et El Bayadh pour représenter la semaine culturelle de Bouira dans ces deux villes, ont vu la participation de cette association. Ce dynamisme à toute épreuve ne semble pas être accompagné par des moyens conséquents de la part des pouvoirs publics qui devaient faire des gestes d’encouragement. Aussi, le jeune président espère bien un geste du wali, d’autant qu’il lui a déjà exposé son problème par écrit et verbalement, lors de ses sorties dans la région de M’Chedallah. Tout comme l’APW qui devrait pour sa part mettre la main à la poche, de l’avis même du jeune Nassim, qui proclame que son indépendance assumée et proclamée vis-à-vis des partis politiques lui sont pour beaucoup dans ses ennuis financiers.
Mohand Meghellet