Boghni : Cinquième jour de grève à l’EPSP

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Les travailleurs de l’établissement public de santé de proximité de Boghni ont entamé hier, leur cinquième journée de grève, enclenchée mardi dernier à l’appel d’un collectif composé du personnel médical et paramédical. Ce qui signifie que ce mouvement de contestation, né après le retard accusé dans le payement de la mensualité du mois d’octobre, est en train de s’endurcir. En effet, jeudi dernier, aucun signe de relâchement n’était visible auprès des grévistes, du moins ceux qui étaient à l’intérieur de l’établissement de santé de Boghni, faisant office, aussi, de direction à la quelle sont rattachées toutes les unités de soins, les maternités et les centres de santé des daïras de Draâ El Mizan, Boghni et Tizi Gheniff. Cette détermination affichée, on l’a retrouvée surtout chez les médecins et les techniciens de la santé qui nous ont réitéré la nature de leur mouvement de protestation, se limitant seulement à la principale revendication, à savoir la demande du payement des arriérés des rappels inhérents à la mise en exécution du régime indemnitaire des praticiens de la santé faisant suite à la sortie de leur statut particulier, même si, sur un autre plan, il y’a beaucoup de choses à dire sur le fonctionnement de l’EPSP. Les travailleurs, dans leur action, sont soutenus par les personnels exerçant dans les autres communes du fait qu’eux aussi sont concernés par le versement des rappels.

Pour mieux s’organiser, le collectif regroupant plusieurs tendances et syndicats de la santé ont décidé en assemblée générale, de constituer un comité de suivi du mouvement de débrayage, pour éviter toute sortie du cadre de la grève et pour s’assurer de la régularité de l’engagement des travailleurs pour leurs droits, et notamment veiller au respect de l’application du service minimum dans des services, comme les urgences médicales. Toutefois, pour certaines prestations, plusieurs ont été bloquées pour laisser place à des compartiments presque vides, avec des inscriptions sur des pancartes indiquant que le personnel est en grève illimitée. A signaler que dans le bloc administratif de l’établissement de santé de

proximité tout fonctionne le plus normalement du monde, au moment où lors de notre visite sur les lieux, les représentants des travailleurs, dont des médecins et des techniciens de la santé faisaient le point sur leur mouvement de grève, certainement du fait que les corps communs de l’administration ont déjà perçu les premières tranches de rappels. Dans la structure sanitaire de Boghni, indépendamment de la revendication salariale, on sent qu’un climat de tension règne et que, quelque part, les choses ne vont pas bien, des dysfonctionnements nous ont été signalés, discrètement et en aparté par plus d’un praticien travaillant dans les différents services.

M. Haddadi

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