A l’issue de l’incursion d’un groupe terroriste dans la soirée de mercredi passé dans la station-service d’Ath Leqsar où, rappelle-t-on, ces assaillants avaient cambriolé une somme d’argent estimée à 40 millions de centimes avant de prendre une destination inconnue, les citoyens de cette commune avaient réagi. En effet, un anonyme appelle à une marche pour “manifester le ras-le-bol», quant à “l’insécurité qui règne” et où “les services de sécurité ne sécurisent qu’eux-mêmes», avait été lancé dans cet appel lancé. Egalement écrit dans ce document “le peuple a peur», et “halte au terrorisme”.
Cependant, hier matin, jour “J” programmé pour cette marche, aucune action n’a eu lieu. Des citoyens que nous avons rencontrés au chef-lieu d’Ath Leqsar, nous ont informés qu’un haut gradé de l’ANP aurait été dépêché à Ath Leqsar et une délégation se serait rendue hier pour rencontrer “les hautes autorités” de la wilaya. C’est le flou pour le moins que l’on puisse dire, et l’incompréhension chez les citoyens de cette commune. “Pourquoi n’a-t-on pas constitué un collectif et appelé a priori les citoyens à un meeting pour discuter de l’insécurité et décider de la suite à donner à toute éventuelle action de protestation ?», se demande un habitant de cette commune. “On lance un appel, puis on décide seul d’annuler la marche et d’aller s’asseoir avec ces services qu’on a pourtant fustigés de ne sécuriser qu’eux-mêmes ?», dira un autre jeune. Plusieurs personnes ont exprimé par ailleurs, leur indignation car, disent-ils, depuis plusieurs années, des cas similaires ont été enregistrés et ces actes ont coûté la vie à des citoyens.” “Mais quand il s’agit de protéger une propriété privée, c’est l’insécurité qui règne mais cela fait des années que d’autres pauvres malheureux souffrent. Quand on a de l’argent, on est certes une cible de cas pareils ou pire de rançon, mais on devait se mobiliser bien avant», nous dira un enseignant. Moult interrogations subsistent quant à cette démarche initiée puis annulée, et qui a laissé plus d’un perplexe.
L. M.