Il vient de faire officiellement son entrée dans le monde de la musique avec la sortie de son premier album de 10 chansons,
toutes à écouter avec plaisir car agrémentées d’une musique douce et de paroles poétiques, genre de la grande star kabyle
Aït Menguellet.
Un album qui fait fureur en ce moment sur le marché tant il se vend comme des petits pains. Il faut souligner que cet album, sorti quelques jours avant l’Aïd, a été bien accueilli par le public qui découvre un artiste au talent avéré. Ce chanteur, auteur et compositeur, émigré de 44 ans, c’est Aït Meddour Mokhtar. Il est issu d’une famille d’artistes, dont le grand-père, Alloua, était en son temps un poète très connu dans sa région. Natif du village Tibouamouchine, dans la commune de Seddouk, cet artiste, timide et discret, avait l’art dans les gènes. A part ses amis, personne d’autre ne savait qu’il jouait bien à la guitare et interprétait, avec brio, les chansons du grand maître Aït Menguellet. Mais dans sa première œuvre, tout le monde s’accorde à dire qu’il a un style qui s’apparente à celui d’un autre grand maître de la chanson kabyle, en l’occurrence Farid Ferragui, à qui il a « volé » la voix. C’est dans son village qu’il a posé ses premiers jalons dans la chanson en sortant, avec des jeunes, dans les champs pour y jouer de la guitare. Parti en France il y a 10 ans, il y vit avec sa famille, il est revenu cette année, en vacances, et il a passé la majeure partie de son temps au studio d’enregistrement où il a mis au point l’album en question. Malgré les embûches et les difficultés rencontrées par tout nouveau chanteur cela pas pu freiner l’élan d’Aït Meddour qui a décidé plus que jamais, de produire son premier produit, venu enrichir le patrimoine de la chanson Kabyle. Comme il a la musique dans les gènes, et ayant appris qu’à ne compter que sur lui-même, il a sorti son opus chez les éditions Sel Stars de Seddouk. Mais le bon travail s’avère toujours payant. Le mérite de composer lui-même ses chansons avec amour, destine déjà cet artiste poète à un avenir prometteur et se fraye un chemin pour entrer de plein pied dans la cour des grands. Depuis sa tendre jeunesse, il s’est dévoué corps et âme, à la chanson kabyle. Il est pour l’enrichissement dans la diversité de la chanson d’expression kabyle et contre le plagiat qui rend la culture stérile. Il chante la nostalgie de ceux qui vivent loin des leurs dans El Ghorba, mais la plupart de ces chansons sont consacrées à l’amour que ressent, tout jeune en âge des roses et des déferlements des passions. Dans L’Mouth, il rend hommage à son père, décédé il y a quelques années, dont il dit qu’il était exemplaire et dont la disparition a laissé un grand vide pour sa famille et ses amis. Il chante aussi les amours brisés de ceux qui n’ont pas eu la chance de vivre pleinement leur passion et qui sont marqué à jamais, par la déchirure du couple. La chanson principale de cet album est Thaqsit-iw, une chanson résumant sa vie, vraisemblablement. Aït Meddour, ne manquant pas de persévérance, promet déjà un autre produit qui sortira dans les prochain mois, information donnée par son manager Yahia, chargé de la promotion de son premier produit. Bonne chance et… salut l’artiste !
L. Beddar