En s’aventurant dans l’agglomération de Aïn Lethnin, à mi-chemin entre Baghlia et Sahel Boubarak, non loin du maquis de Ghzerwal, pas moins de quatre éléments du GSPC ont été mis hors d’état de nuire, la veille de ce week-end par les forces combinées de sécurité. Cet important coup de filet a eu lieu, selon des sources concordantes, dans la nuit de mercredi à jeudi, aux environs de 21 h.Agissant sur renseignements précis, des patrouilles de l’ANP et de la BMPJ ont repéré, en effet, cette nuit-là un groupe terroriste d’une quinzaine d’éléments qui rôdaient dans la contrée précitée, autour de nombreuses habitations. Suite à un violent accrochage qui a duré plus d’une demi-heure les forces de sécurité ont abattu deux terroristes et touché mortellement deux autres.Les militaires ont récupéré au terme de cet engagement, a-t-on affirmé, les cadavres de deux sanguinaires sur lesquels une arme automatique de type kalachnikov et un fusil à pompe ont été saisis. Grièvement blessés lors de l’accrochage, deux autres éléments du groupe terroriste auraient été emportés par leurs acolytes qui ont pu prendre la fuite dans l’obscurité. D’autres sources laissent cependant entendre que (les) deux sanguinaires pratiquement réduits à l’impuissance auraient été finalement capturés par les forces locales de sécurité. Déposé jeudi dernier dans la morgue d’un hôpital de la périphérie, le cadavre de l’un des deux terroristes abattus a été identifié comme étant celui de Katem Mohamed. Agé de 25 ans environ, cet élément du GSPC a pris le maquis il y a exactement une année, juste après l’assassinat de l’ex-maire de Baghlia, d’obédience RND, en l’occurrence Ammi Moussa. Il agissait directement, a-t-on ajouté, sous les ordres de Kamel Kherbouche, émir d’une serriate sanguinaire abattu, lui, il y a deux mois, toujours à Ghzerwal, suite à une action méthodique des militaires. Toujours en cours d’identification, le second terroriste éliminé, ce week-end, est originaire du douar voisin de Oued Larbaâ, selon nos informations. Les forces combinées de sécurité resserrent ainsi, de plus en plus, l’étau particulièrement sur katibet El Ansar, une des plus redoutables phalanges du GSPC sévissant en Kabylie.Toujours supervisé, selon nos sources par Yahia Abou El Haythem, de son vrai nom Hamid Saâdaoui, ex-bras droit de Hassan Hattab, cette horde islamiste qui regroupe encore au bas mot 80 éléments, tente de se redéployer à la moindre occasion sur l’axe Zemmouri-Mizrana.Méthodiquement, les forces de l’ANP quadrillent ses principales zones et lui assènent à intervalles réguliers d’autres coups, dont les derniers en date ont permis, début février en une semaine, l’élimination d’une dizaine de terroristes et la capture de deux autres.Une forte pression contraignant de nombreux éléments de cette organisation à fausser compagnie à leurs acolytes…
Salim Haddou