Divergences sur les modes opérationnels

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Certains techniciens de l’agriculture se basant sur les techniques d’exploitation des vergers oléicoles appliquées dans d’autres pays et apprises à l’école, remettent en cause certaines pratiques ancestrales concernant les méthodes d’exploitation des vergers oléicoles.

D’abord, sur la période de cueillette des olives : nos ancêtres les cueillaient tardivement en attendant à ce qu’elles noircissent bien comme il faut et commencent à tomber à terre pour entamer la cueillette. Arrivées à la huilerie, elles les laissaient se reposer tranquillement jusqu’à ce que toute la margine sorte pour qu’elles passent à la triture. Les techniciens préconisent le contraire en préférant que les olives soient cueillies encore vertes avant qu’elles ne tombent de l’arbre. Ils soutiennent que leur contact avec la terre confère plus d’acidité à l’huile d’olive extraite. Autre contradiction de taille, le gaulage. La pratique de gaulage héritée de nos ancêtre consiste à faire tomber les olives à l’aide d’une gaule en frappant fort sur les branches contrairement aux techniciens qui ne trouvent pas meilleur usage que le peigne fouetteur en plastic utilisé pour extraire les olives sans détruire les jeunes pousses devant fructifier l’olivaison de l’année suivante. Les technicien mettent aussi l’accent sur les accidents survenant lors de la cueillette en soutenant que les cueilleurs utilisant le gaulage sont beaucoup plus exposés aux accidents notamment les chutes fréquentes des arbres que ceux utilisant les peignes. Mais les oléiculteurs ne l’entendent pas de cette oreille, en dépit de la disponibilité de ces peignent fouetteurs, ils continuent à utiliser la pratique ancienne qu’est le gaulage estimant même que le peignage est une pratique importée d’ailleurs et non valable chez nous pour des arbres de haute futaie et situés le plus souvent sur des terrains accidentés. Les techniciens préconisent le transport des olives dans des caissons en plastic au lieu des sacs en jute qui favorisent aussi une acidification de l’huile. «On veut bien croire à toutes ces nouvelles méthodes d’exploitation. Mais seulement, elles seront peut être valables sur des terrains plats et pour de jeunes arbustes. Sinon, Il est quasiment impossible d’utiliser des peignes pour des arbres gigantesques ou des filets sur des terrains accidenté et pleins aussi d’arbres serrés les uns aux autres. Pour les caissons en plastic, ils sont valables pour le transport des olives par voiture et encore là ou les pistes carrossables existent et c’est loin d’être le cas, une grande proportion des oliveraies n’est pas desservies par des pistes agricoles et certaines oléicultures, à défaut du mulets, transportent sur le dos des sacs de jute pleins d’olives sur des kilomètres», expliqua un agriculteur. Autre aléas et qui n’est pas des moindres, l’utilisation des tracteurs étant très répandue pour les travaux des champs, notamment les labours et que l’usage des bœufs et du mulet étant presque révolu, beaucoup de vergers situés sur des terrains accidentés ne permettant pas les accès aux engins mécaniques, ceux-ci se trouvent abandonnés par leurs propriétaires.

L. Beddar

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