Les villageois des dix villages que compte la localité de Sidi Yahia à Aïn Bessem, souffrent depuis la semaine écoulée de l’absence totale du transport public reliant leurs villages au chef-lieu communal.
Cela est arrivé après que la direction de transport de la wilaya de Bouira, eut interdit aux transporteurs de cette ligne d’exercer leur activité conditionnant celle-ci avec le retour à la première tarification. Une condition rejetée en bloc par les transporteurs qui insistent sur la hausse de la tarification. En effet, cette crise a vu le jour, après que la coordination des comités des villages de Sidi Yahia, avait dénoncé auprès des autorités locales de la daïra d’Aïn Bessem, une nouvelle augmentation de tarification du transport, ses derniers ont vu augmenter le prix du ticket de 20 à 25 DA. Selon eux, cette nouvelle hausse est survenue sans l’aval de la direction des transports de Bouira, et a été jugée illégale. Les autorités locales d’Aïn Bessem, à leur tête l’APC, ainsi que la direction de la tutelle ont essayé de convaincre les transporteurs de revenir à l’ancienne tarification, alors que ces derniers ont refusé catégoriquement. C’est à partir de là que la direction des transports a décidé de geler leur activité jusqu’au retour à l’ancienne tarification. «On ne peut pas accepter cela, nous avons eu la chance de transmettre nos préoccupations d’une façon pacifique aux autorités locales, qui on a leur tour pris toutes les dispositions réglementaires pour répondre à nos revendications légitimes», nous déclara un jeune riverain du village de Sidi Yahia. Ce dernier nous affirme que l’APC de Aïn Bessem avait mis à leur disposition les bus du transport scolaire ainsi que d’autres bus loués chez des particuliers pour la circonstance, afin de garantir un service minimum de transport. Pour leur part, les transporteurs de cette ligne ne comptent guère lâcher prise, d’ailleurs l’un d’eux nous a confirmé qu’ils ne reprendront pas leur activité avec l’ancienne tarification :
«On n’avait plus de bénéfices avec 20 DA, tout est cher, à commencer par les carburants, les pièces de rechange ainsi que les impôts et la taxe, cette augmentation est plus qu’indispensable pour nous, alors que tous le monde a augmenté ses tarifications, mais personne n’a osé les interpeller, à commencer par les transporteurs de la ligne vers Bouira», nous affirme ce dernier. Les transporteurs revendiquent que cette augmentation sois validée au niveau de la direction des transports.
La situation risque de perdurer encore et prendre d’autres dimensions tandis que les citoyens de ce village, notamment les lycéens eux, continuent à supporter le manque flagrant de transport.
Oussama K.