Avant-hier matin, les jeunes de la localité de Boufhaima située à quelque cinq kilomètres de la ville de Draâ El Mizan en allant vers Tizi Gheniff, ont fermé la RN68.
Ils exigent des autorités la réfection de tous les accès au lotissement et à la cité le lancement immédiat du terrain de football et l’inscription d’un foyer pour jeunes. Concernant ces structures de jeunes, ils s’estiment marginalisés. « Nous avions un terrain où on jouait des matchs et on organisait des tournois. Mais, voilà qu’il a été repris pour accueillir des logements dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire », nous dira un jeune qui surveillait les barricades jonchant toute la chaussée. Quant aux deux autres points, ils nous apprendront que toutes les démarches menées dans ce sens n’ont pas abouti. Par ailleurs, il faudrait rappeler que l’APC a fait un choix de terrain qui servira à la réalisation du terrain en question pour lequel une enveloppe financière de 200 millions de centimes est réservée, seulement, il faudrait attendre le transfert de ce terrain agricole appartenant aux EAC. C’est ce qui inquiète notamment ces jeunes et c’est, peut-être, la raison qui les a poussés à passer à l’action en cette journée pluvieuse. Notons que la circulation automobile est perturbée durant toute la matinée. Rappelons que peu avant l’Aïd, une action similaire a été entreprise par ces jeunes et pour les mêmes raisons. En définitive, ces jeunes ne veulent pas baisser les bras et estiment que les priver de ces structures sportives ou culturelles ne fait qu’accentuer la délinquance et la propagation de fléaux au sein de cette frange juvénile ô combien vulnérable.
Amar Ouramdane