Quatorze jours se sont écoulés depuis le rapt dont a fait l’objet le médecin cardiologue, Dr N. Djellal, à Tala Bounane, et aucune nouvelle sur son état de santé et, encore moins, sur le mobile de ce kidnapping, n’est venue apaiser sa famille. Du moins selon l’entourage familial. Beni Aïssi est toujours sans nouvelles du docteur N. Djellal. Contactée, avant-hier, une source locale aura eu ses propos en guise de réponse : « A voir l’état moral des membres de la famille de la victime, je peux dire qu’il n’ont pas encore eu de ses nouvelles ». Notre source affirmera, par ailleurs, que « les citoyens de la région sont mobilisés et n’attendent que le signal de la famille pour commencer des actions de protestations afin de réclamer la libération du Pr. Djellal ». La famille semble réticente quand à entreprendre une quelconque action, nous a également confié le même interlocuteur. Il nous assurera, par la même occasion, qu’« il n’y a aucun nouvel élément dans l’affaire, mais nous attendons et espérons toujours». Il ajoutera que, pour le moment, « la population locale reste mobilisée autour de la famille de la victime. La maison ne désemplit pas et les gens viennent de partout ». Ainsi, pour la population locale, « tout est prêt à entreprendre des actions, mais nous ne pouvons aller contre la volonté des membres de la famille de la victime qui vient de passer sa dixième nuit en captivité», ajoutera-t-il. A signaler que ce kidnapping est considéré comme le premier du genre ciblant un médecin et ce, depuis l’apparition du phénomène du rapt en Kabylie, plus particulièrement à Tizi-Ouzou. La piste terroriste demeure toujours privilégiée par de nombreux observateurs de la question sécuritaire au niveau de la wilaya. En effet, d’aucuns n’écartent le fait que ce soit des terroristes islamistes qui seraient derrière ce kidnapping au vu de leur présence signalée dans la localité. Une région fait d’un massif connu pour être le gîte des groupes armés. Jusqu’à hier, en début de soirée, aucune information ne fait état d’une quelconque demande de rançon de la part des ravisseurs, selon l’entourage de la famille. Ceci, étant donné que c’est généralement ce qui se fait dans ce genre d’affaires. Il est à noter, aussi, qu’il s’agit du 65e enlèvement perpétré au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou depuis 2005, date fatidique du début des rapts dans la région. Le médecin, qui possède un cabinet médical au chef-lieu de la wilaya, aux environs du stade 1er Novembre, a, pour rappel, été enlevé le 15 novembre à 7 heures du matin, sur la route de Beni Douala à 7 kilomètres au sud de Tizi-Ouzou. Il était accompagné de sa femme et deux de ses enfants.
S. M.