« On dispose d’un centre de référence régionale pour la prise en charge des malades du SIDA»

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Cette année, au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, il y a eu cinq cas de HIV à être détectés. C’est ce qu’a tenu à nous confirmer le Pr. Ziri, directeur du Centre hospitalo-universitaire de Tizi-Ouzou. En effet, selon lui, « mis à part les cinq personnes atteintes de HIV, diagnostiquées en début de l’année, nous n’avons enregistré aucun autre cas. Ces patients ont été transférés par nos soins vers Alger pour être pris en charge. Au niveau du service des maladies infectieuses, il n’y a plus aucun malade atteint de HIV ». Un chiffre qui, dans un premier lieu, peut paraître rassurant. Mais, fait à ne pas ignorer, la découverte de la séropositivité se fait pratiquement de façon hasardeuse et involontaire et ces chiffres peuvent ne pas refléter la réalité de la propagation du mal. En effet, le virus est, généralement, découvert lors d’analyses effectuées pour les besoins des soins pour d’autres maladies. De réelles statistiques font défaut, mais pour cela il faut d’abord encourager les gens à aller subir le test de dépistage. Par ailleurs, à la question de savoir où en est le CHU en terme de mobilisation de moyens pour faire face au HIV, le professeur insistera sur le fait que « le Centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed possède les moyens matériels et humains lui permettant de prendre en charge des cas déclarés de malades atteint de virus HIV. Il est, d’ailleurs, considéré comme étant un centre de référence régionale en terme de prise en charge des malades. Avant, le diagnostic se faisait ici, mais les malades étaient, par la suite, envoyés à l’hôpital El Kettar de Bab El Oued pour être pris en charge avec les moyens adéquats. Mais maintenant, et suite à la décision du ministre de la santé le service des maladies infectieuses au niveau de l’hôpital Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou est devenu un centre de référence régional. Nous sommes, ainsi, en mesure d’accueillir les malades d’autres wilayas, à l’image de Boumerdés». Le premier responsable de l’établissement sanitaire n’omettra pas de signaler que « le sida est encore un sujet tabou. Des idées reçues font que parler de sida nous ramène directement à penser aux rapports sexuels, croyant que c’est le seul mode de transmission. Les gens, notamment, les citoyens de la Kabylie, connue pour être une région conservatrice, désavouent que ce genre de sujets soit évoqué devant eux. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que le danger peut être partout où peut se faire un contact avec le sang. Chez le dentiste, le coiffeur, à la maison et autres endroits banals ». Abondant dans le même sens, le Pr Ziri dira que « pour le volet information, l’hôpital organise, demain (aujourd’hui Ndlr), une journée sur ce thème, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida. Des médecin et professeurs interviendront et parleront de cette maladie, de ses modes de transmission, mais aussi des moyens de s’en prémunir ».

propos recueillis par T. Ch.

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