On dit d’ailleurs que les huit ont clairement demandé à Belkhadem, juste après le renouvellement de la structure locale du parti, de ne pas reconduire le Mouhafedh sortant à son poste.
Belkhadem qui désigne un Mouhafedh contre la volonté des autres membres, de surcroît majoritaires, de la structure ; ces derniers qui se trouvent aussi élus à l’APW ont été tentés, mercredi dernier, de fermer la Mouhafadha pour montrer, au grand jour, leur ire ; Auparavant, le Mouhafedh, reconduit à son poste, aurait désespérément tenté de dégommer le chef de groupe de son parti à l’APW, lequel groupe a retiré doit-on le rappeler, sa confiance à l’ex majorité RCD, sans le consentement de ce même Mouhafedh… C’est autant de bouleversements, de courants à contre sens, de «coup bas» qui minent au jour d’aujourd’hui la maison FLN à Tizi-Ouzou. C’est dire qu’à voir plus au fond des choses, la protestation, désormais secret de polichinelle, contre la reconduction du Mouhafedh sortant à son poste, n’est que la partie mise en avant d’un conflit profond qui mine la Mouhafadha de Tizi-Ouzou avec ses deux tendances : L’une portée par le Mouhafedh qui a été derrière l’alliance, contre nature, scellée au lendemain des élections locales, entre le parti et le RCD à l’APW, et l’autre, celle qui n’a pas admis, l’arrogance du parti de Sadi qui a, entre temps, écarté les deux vices-présidents du FLN. Le silence de la Mouhafadha en ces temps là a corsé davantage le désaccord entre le Mouhafedh et les autres élus du parti qui finiront, avec le temps, par le désavouer totalement en décidant de rompre, sans l’aviser, l’alliance avec le RCD. Ils ne se sont pas arrêtés là pire, ils se sont engagés publiquement à se corriger lors du prochain BP, promettant de voter des subventions au secteur de la culture, mais aussi à la JSK, lesquels, jusque là ont tous les deux été systématiquement écartés à l’APW lorsqu’il a été question de répartition de budgets. Avec les élus FFS qui, dit-on, auraient montré une disponibilité à également, voter pour une telle option, le RCD risque sérieusement d’être désavoué. Ce qui fait que ce dernier s’activerait, avec des complicités à l’intérieur du parti de Belkhadem à Tizi-Ouzou, à faire voler en éclat le bloc FLN au niveau de l’Assemblé pour tenter de garder certaines voix qui feront passer au vote les orientations du RCD au prochain BP. D’où, expliquent quelques indiscrétions, cette tentative qu’on prête au Mouhafedh, désigné comme « interlocuteur ami du RCD », à dégommer son chef de groupe à l’APW qui, lui, afficherait une hostilité avérée à renouer toute rapprochement avec le RCD. Un acte qui a, par ailleurs, exacerbé l’impatience des voix discordantes à la Mouhafadha, au nombre de huit, qui clament désormais ouvertement leur opposition au Mouhafedh en poste, qui serait carrément soupçonné de connivence avec le RCD. On dit d’ailleurs que les huit ont clairement demandé à Belkhadem, juste après le renouvellement de la structure locale du parti, de ne pas reconduire le Mouhafedh sortant à son poste. Il se dit même que le secrétaire général du parti aurait promis de prendre en compte, dans sa réflexion, cette doléance. Mais voilà que le groupe des huit a été surpris, la semaine dernière, par la reconduction du même Mouhafedh décrié. Suite à quoi, ils ont été tentés, révèlent des sources au sein du parti, par une action extrême pour se faire entendre, à savoir procéder à la fermeture de la Mouhafadha. Cela aurait failli se concrétiser, mercredi dernier, n’eut-ce été l’intervention de certains sages. Le Mouhafedh, lui, tente en parallèle, confessent les mêmes sources, d’avoir au moins le soutien des deux autres membres de la structure qui ne seraient pas engagés avec les contestataires. En effet, pour ceux qui n’ont pas le détail, la Mouhafadha de Tizi-Ouzou est composée de onze membres. Huit font bloc contre le Mouhafedh et toute nouvelle approche avec le RCD, deux sont plutôt réservés dans leurs positions, et, bien entendu, le Mouhafedh, plus isolé que jamais, mais dopé par son récent maintien à son poste par le secrétaire général du parti. Pendant ce temps, le RCD essaie de gagner du temps à l’APW en retenant le BP qui ne serait même pas encore à l’étude en commissions, alors qu’il devrait être voté à la mi-décembre, le temps que les voix se disloquent davantage au FLN pour espérer en récupérer quelques unes qui lui permettront de répertorier le budget à sa guise : En en privant le secteur de la culture et la JSK, encore et toujours. Le Mouhafedh, qui aurait tenté de changer son chef de groupe au sein de l’APW en remettant un courrier directement au P/APW RCD, n’est certainement pas sans savoir que sa démarche pouvait être source de déstabilisation du groupe. D’où cette question qui revient chez certaines mauvaises langues : Pour qui roule le Mouhafedh ?
S. Bénedine.

