La contestation populaire ne cesse de prendre de l’ampleur dans la wilaya de Béjaïa et ceci parfois pour dénoncer le laxisme des autorités face à l’incivisme de certains citoyens. A Aokas, hier, les habitants du quartier d’Aït Aïssa, dans la commune d’Aokas, ont assiégé la daïra de la localité pour protester contre le refus du premier responsable de la daïra d’appliquer un arrêté de démolition d’une clôture construite en dur par un particulier au motif que celui-ci lui aurait présenté une autorisation communale. Les citoyens présents au niveau du siège de daïra, fermé dès les premières heures de la matinée, exigent du chef de daïra des explications et réclament l’exécution de cet arrêté car, selon l’un des contestataires, cette clôture érigée en pleine route communale, rétrécit la chaussée et empêche deux véhicules de se croiser tout au long de ladite barrière en plus du fait qu’elle interdit aux piétons d’avoir leur trottoir. Rencontré sur place, le chef de daïra reconnaît qu’en s’y déplaçant en commission jeudi passé pour faire exécuter l’arrêté de démolition, il s’est retrouvé confronté à un dilemme, à savoir que ce citoyen est titulaire d’une autorisation communale ambiguë. C’est ainsi qu’il avait jugé sage de saisir la justice en référé pour annuler cette autorisation car pour toute construction, il faut être en possession d’un permis et non d’une autorisation et appliquer enfin l’arrêté de démolition. Les citoyens ne l’entendent pas de cette oreille et se disent déterminés à aller jusqu’au bout pour que le citoyen incriminé reconstruise sa clôture là où elle était en bois. En effet, c’est suite à la destruction de l’ancienne clôture (érigée en morceaux de bois servant à la réalisation de chemins ferroviaires) par les incendies ayant touché la région dernièrement que le propriétaire ait décidé de la remplacer par une autre en dur mais, selon les habitants du quartier, à un mètre plus loin que l’ancien tracé empiétant ainsi sur la chaussée.
A. Gana.