Impressions :

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Mouloud, frère de Mohia :

« Je suis toujours ému en de pareils rendez-vous. Je m’en souviens avec beaucoup d’émotion et de tristesse, mais aussi avec cette fierté de porter le même nom que lui. Je dis ça parce que je considère que Mohia ne nous appartient pas à nous seuls. C’est devenu le frère de tout le monde, particulièrement de ceux qui se reconnaissent en lui. Et aujourd’hui, le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre, c’est d’essayer de parvenir à réaliser ce que lui projetait. Le cérémonial, ce n’était pas du tout son truc. Cela dit, il aurait certainement apprécié de susciter autant d’intérêt chez les gens. Je vais vous étonner, au moment où il était malade, des gens mal intentionnés rapportaient qu’ils n’acceptait pas les visites, et quand je lui ai posé la question, il m’a répondu ceci : Moi je n’ai pas demandé à quelqu’un de venir, ni j’ai refusé la visite d’un autre. C’est vous dire que Mohia était quelqu’un qui ne s’est jamais renfermé sur lui-même, il aimait les échanges, surtout avec les jeunes. Par contre, ce qu’il n’appréciait pas, c’est les signes ostentatoires, car, pour lui, Tamazight ne se résume pas à Azul, Tanemirth ou je ne sais quoi encore, mais c’est le comportement de tous les jours qui primait. Il disait toujours que nous ne sommes ni mieux ni pires que les autres. Pour être mieux, il faut travailler et le mériter »

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Ould Ali L’Hadi, Directeur de la culture de Tizi-Ouzou :

« C’est un devoir d’être ici, avec les artistes, les associations et les responsables, pour rendre hommage à ce monument de notre culture dont l’œuvre gigantesque doit être valorisée et connue. Il a, par le travail d’adaptation où il excellait, transmis le message que notre langue peut véhiculer les principes et les valeurs universels. Je rends hommage aussi au village Aït Eurbah et à l’APC d’Iboudrarène qui nous ont rassemblés ici et qui ont embelli ces lieux. Un grand merci à tous»

Smaïl Ameyar, Directeur du Théâtre régional Kateb Yacine :

«Notre présence ici est plus qu’un honneur, un devoir d’honorer la mémoire de l’une des figures emblématiques du théâtre algérien et de la culture algérienne. C’est un homme qui a marqué de son empreinte le théâtre universel pour qui il a beaucoup donné mais duquel, aussi, il a beaucoup puisé notamment dans le domaine de l’adaptation des oeuvres universelles. Aujourd’hui, je suis heureux de constater que son œuvre est reprise par beaucoup d’associations et de troupes amatrices ou professionnelles. Les établissements de la culture aussi, comme les théâtres régionaux de Béjaïa, Batna ou Tizi-Ouzou, se font un devoir de reprendre et de vulgariser l’œuvre de Mohia. Il a montré le chemin à suivre, il nous appartient à tous de suivre ses pas, c’est le meilleur hommage à lui rendre»

Karim Abranis :

« C’est un honneur de me retrouver ici, pour la première fois, dans le village de Mohia. Je l’ai rencontré quelques fois, mais je peux vous dire que de son immense travail, nous n’en connaissons que la partie visible de l’iceberg. Il nous reste encore à apprendre et à découvrir de lui. Et c’est à cela que, tous ensemble, nous devons nous mobiliser».

N. Z.

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