Jeudi, le ministre des Moudjahidine, Saïd Abadou était en visite dans la wilaya de Bouira, dans le but d’animer une conférence autour de la création d’une institution dédiée à la mémoire des moudjahidine et chouhada de la wilaya historique 3.
Lors de cette conférence, M. Abadou, a abordé d’une manière solennelle le devoir de mémoire que doivent les générations futures à celles et ceux qui ont consenti au sacrifice suprême, pour que l’Algérie soit libre et indépendante : « Nous devons nous incliner à la mémoire de nos glorieux martyrs, qui sont tombés au champ d’honneur, mais aussi, à nos vaillants combattants, qui sont toujours en vie et qui nous rappel à chaque instant, que la liberté se paie aux prix de lourds sacrifices », a-t-il affirmé devant un parterre d’anciens combattants, présents à l’occasion.
Par la suite, le ministre mettra l’accent sur l’importance d’institutionnaliser le devoir de mémoire vis-à-vis des moudjahidine et martyrs de la révolution nationale, niveau de chaque wilaya historique : « Dans chaque wilaya historique, nous avons mis en œuvre une structure, par laquelle, l’Etat algérien, s’efforce à rendre hommage à celles et ceux, qui ont contribué à l’élaboration et la planification et surtout à la réussite de notre glorieuse révolution », fera-t-il remarqué.
Dans le même sillage, le ministre des Moudjahidine relèvera que l’esprit de la charte de la Soummam et celui du 1er Novembre 1954, résident en une seule et même notion, celle du patriotisme.
Ce sur ce dernier, Saïd Abadou, dira : « Chaque Algérien se doit d’être un patriote ! Cependant, l’amour de la patrie, hélas, n’est pas inné il doit se cultiver et être enraciné dans le cœur de chaque citoyen », a-t-il assuré tout en pointant du doigt, ‘’la fuite des cerveaux’’, qui, selon lui, relève de la trahison envers la mère patrie. Enfin, le premier responsable des moudjahidine, incitera les medias et les historiens à se pencher ‘’réellement’’ sur les faits historiques concernant la guerre de révolution, et au passage, profitera pour nier avec une certaine force toute allusions et allégations, d’après lui, sur les éventuelles ‘’dépassements’’ dans les rangs du FLN ou bien de l’ALN. : « A ceux qui affirment que de soi-disant exactions ou dépassements auraient été commises du temps de notre révolution, à ceux-là je leur répondrais : Apportez des preuves à vos mensonges ! », avant d’assurer : « Nos valeureux combattants, se sont adaptés à la cruelle réalité de la guerre, ils ont fait montre de bravoure et de noblesse ! Alors arrêtons de les injurier injustement », tonnera-t-il.
Ramdane B.