Sidi Aïch : Des logements RHP dans l’impasse

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Un parc immobilier de 28 logements, érigé au niveau du quartier Maâla dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP), se trouve dans l’impasse. Et pour cause : les immeubles en état de carcasse, sérieusement ébranlés par le séisme de l’année 2003, nécessitent des travaux de confortement de leur structure. Or, les locaux commerciaux du rez-de-chaussée ont été vendus bien avant, par le maître de l’ouvrage, l’OPGI en l’occurrence. «Les acquéreurs qui ont installé leurs fonds de commerces et leurs ateliers artisanaux refusent catégoriquement d’évacuer les lieux», nous dira un élu de l’APC de Sidi Aïch, pour expliquer le statu quo. Par ailleurs, et toujours dans le cadre du programme RHP, 10 autres logements sont en voie d’achèvement, tandis qu’un autre parc de 80 unités réceptionné depuis des lustres, demeure toujours vacant. «Tous ces logements sociaux sont destinés exclusivement pour le recasement des habitants de la cité des oliviers. Mais, il va falloir attendre que les logements soient livrés dans leur totalité pour pouvoir procéder au recasement de toutes les familles concernées», souligne le responsable de l’APC de Sidi Aïch. «Nous défendons ce dossier qui nous tient vraiment à cœur, d’autant plus que l’éradication de cette cité est une promesse de campagne électorale», affirme M. Ouzani, le maire de Sidi Aïch. Pour les habitants de la cité des oliviers, située en surplomb de la ville, l’attente d’un logement décent se fait languissante. «Il faut visiter les dédales de notre cité pour toucher du doigt la souffrance de ses occupants et prendre la mesure du problème», tempête un vieil homme habitant cette cité composée de masures en tôle ondulée et de cahutes faites de bric et de broc. «Il faut rappeler, car on a souvent tendance à l’oublier, que nous occupons un centre de regroupement qui date de l’époque coloniale. En 50 ans, la population a plus que décuplé et plusieurs familles se retrouvent entassées dans des cagibis, dans des conditions de promiscuité et de précarité extrêmes», glapit un autre résident de la cité des oliviers, tout en appelant de ses vœux la fin proche de leur calvaire.

N. Maouche

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