L’APC de Souk EL Ténine dans la daïra de Maâtkas au sud de la capitale du Djurdjura vient d’inscrire la réalisation d’un foyer de jeunes au profit du village de Tarqubt. Ce projet de 300 millions de centimes rentre dans le cadre des programmes communaux de développement (PCD). A ce sujet, le premier magistrat de la commune indiquera : «Ce village de près de 1 800 âmes ne dispose d’aucun espace juvénile. C’est pourquoi nous l’avons ciblé. Un foyer de jeunes qui nous coûtera 3 millions de dinars y sera érigé pour permettre à la masse juvénile de ce village d’avoir un espace où elle pourra se consacrer à différents loisirs. Pour les villages restants nous y arriverons progressivement. Nous ne disposons pas de financement suffisant pour combler toutes les lacunes en même temps». Pour ce qui est du foyer de jeunes du chef-lieu qui attend toujours d’être ouvert, notre interlocuteur notera : «Le foyer est fin prêt et ses équipements sont disponibles, nous n’attendons que son raccordement au réseau de l’Internet. ACTEL est saisi par écrit depuis plusieurs semaines, nous ne savons pas ce qu’ils attendent». Signalons qu’à Souk El Ténine, le secteur de la culture est un maillon faible car aucune maison de jeunes et aucun espace culturel digne de ce nom n’est disponible. Du coup, les jeunes n’ont d’autres espaces que celui des cafés maures. Des associations culturelles existent mais le bénévolat, le manque de moyens et d’infrastructures font que les activités culturelles ne s’organisent qu’à l’occasion. A la longue, même les jeunes les plus fougueux baissent les bras et sont du coup tenté par l’eldorado parisien. D’ailleurs, ils sont plusieurs centaines à avoir défié les vagues de la méditerranée. Le chômage et l’oisiveté ont fini par avoir le dessus sur l’amour de la patrie et la vie parmi les siens. Les responsables sont invités à créer des espaces juvéniles, à améliorer l’état des lieux dans les localités en terme d’emploi, de droit et de justice en vue de maintenir cette richesse du pays, qu’est la jeunesse et éviter cette saignée qui vide nos villes et villages.
H. T.