L’académie de la société civile de Draâ El Mizan proteste

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Dans une requête adressée à la direction de l’éducation de Tizi-Ouzou, l’association se dénommant Académie de la société civile algérienne de Draâ El Mizan dénonce le fait que six écoles primaires de la commune d’Aït Yahia Moussa, à savoir Illounissène, Tizra Aïssa, Ibouhran, Tifaou, Afir et Cherifi, ne servent que des repas froids en guise de repas du midi aux élèves. Dans leur missive, les rédacteurs déplorent : « Depuis le début de l’année scolaire, les élèves n’ont droit qu’à des repas froids composés essentiellement de pain, de fromage, de thon, d’oeufs durs et de yaourt. Ce qui, à la longue, pourrait s’avérer néfaste pour leur santé surtout en cette période hivernale », et d’avertir que « si rien n’est fait en vue de remédier à cela, la situation risque de dégénérer ». Pour en savoir davantage, nous avons approché le premier responsable de la restauration scolaire au niveau de la direction de l’éducation, en l’occurrence M. Hamid Malki, qui répondra : « Nous avons, en effet, constaté sur les lieux que la majorité des habitants de ces villages est démunie et que les enfants ont besoin de repas équilibrés. Du coup, nous avons accéléré la procédure pour aménager les salles de classes vacantes au niveau des écoles en cantines scolaires pour permettre aux élèves de se nourrir dans l’enceinte de leurs établissements à l’instar de tous les élèves de la wilaya. Nous avons ainsi fourni le matériel, le mobilier et le budget nécessaires au bon fonctionnement de ces cantines. Concernant le personnel de cuisine, cela n’est pas de notre ressort. C’est à l’APC qu’incombe cette tâche. Mais nous sommes disposés à appuyer cette dernière dans sa requête auprès de la DAS et de la wilaya pour l’obtention de postes budgétaires dans ce sens ». Pour leur part, les autorités locales d’Aït Yahia Moussa se disent ne pas avoir des postes budgétaires pour recruter des cuisiniers. D’ailleurs, une source crédible et au fait de la situation indiquera que « l’APC ne dispose que d’employés du filet social et ceux-là sont dans l’incapacité de préparer des repas chauds et décents aux chérubins. Ce n’est pas à un ouvrier qui ne touche que 3000 DA que l’on va confier une mission aussi importante. L’APC a l’intention de saisir les autorités de wilaya à ce sujet ». Dans l’optique de mettre les élèves dans des conditions normales de scolarité en leur offrant des repas décents, la conjugaison des efforts des parties concernées, notamment l’APC, le secteur de la restauration scolaire et les parents d’élèves, en vue de trouver une solution durable à cette malheureuse situation est plus qu’urgente. Ne dit on pas que « c’est en discutant que jaillit la lumière ? ».

H. T.

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