Tôt dans la matinée de jeudi dernier, les étudiants en sciences commerciales du centre universitaire, colonel Akli Mohand Oulhadj de Bouira, ont mené une journée de protestation contre la “précarité», qui règne au sein de leur département. En effet, une centaine d’étudiants ont fermé l’accès à leur institut, pour dénoncer “les conditions de vie misérables’’, selon les propos d’un contestataire. Yaakoub, un étudiant en 2e année de commerce notera: “On a décidé de fermer notre département, dans le but d’alerter l’administration, sur ce qui se passe au sein de notre institut. Les étudiants vivent un calvaire quotidien !” Continuant sur sa lancée, cet étudiant fera étalage des nombreuses carences, qui touchent la fac de Bouira en général et l’institut des sciences commerciales en particulier : “Au niveau de la bibliothèque, on souffre d’un manque récurrent en ouvrages, on est obligé d’acheter
des livres dans le commerce, à des prix exorbitants. La qualité des cours dispensés laissent à désirer, la plupart des étudiants éprouvent les pires difficultés à assimiler un cours !», a-il-regretté. Notre interlocuteur soulignera également, la dégradation des conditions de vie, où de “survie’’ comme il les a qualifiées, à l’intérieur de la cité universitaire : “Tout manque à l’intérieur de notre cité ! Ni eau chaude pour se laver, ni même des WC avec un minimum d’hygiène… On a une vie de misère ! Sans parler de l’accès au Wi-Fi, qui est, pour ainsi dire, un luxe !” A signaler enfin, que demain dimanche, une plateforme de revendications sera remise au chef du département des sciences commerciales, afin d’aplanir les différentes doléances de ces étudiants.
Ramdane B.