232 milliards de dinars attendus pour le plan quinquennal de développement 2009-2013

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La wilaya de Tizi-Ouzou espère bénéficier dans le cadre du programme quinquennal 2009-2013, d’un montant estimé à 232 milliards de dinars pour financer les différents projets d’investissement. Une proposition dans ce sens a été faite, c’est du moins ce qu’a indiqué le secrétaire général de la wilaya lors de son intervention tenue, hier, à l’ouverture d’un séminaire ayant pour thème “ la relance de l’outil de réalisation à travers la wilaya de Tizi-Ouzou” abrité par le siège de l’APW. Le secrétaire général précisera que l’enveloppe des programmes envisagés comporte 207 milliards de dinars en plan séctorial de développement (PSD) et 25 milliards de dinars en plans communaux de développement (PCD).

Ainsi plusieurs projets touchant les différents secteurs de l’investissement sont inscrits dans cet ambitieux programme. Il va sans dire que la réalisation de celui-ci s’annonce difficile dans la mesure où l’on doit faire face à de multiples problèmes sur le terrain qui est miné par de multiples contraintes.

Le même orateur n’a d’ailleurs pas mis de les énumerer. Il a parlé notamment du problème foncier auquel se trouve confrontée la wilaya de Tizi-Ouzou indiquant dans ce registre que 21 communes sont totalement dépourvues de foncier du domaine public, alors que 22 autres en sont partiellement démunies. Le secrétaire général a évoqué la contrainte liée au relief accidenté de la capitale du Djurdjura dont le territoire est accidenté à 94%. Aussi, le développement à Tizi est soumi à cet épineux problème relatif au manque flagrant d’outil de réalisation qui est le thème dudit séminaire, initié, faut-il le signaler, par l’APW.

Le SG de la wilaya a soulevé dans le domaine, l’absence des bureaux d’études qualifiés ainsi que des moyens de réalisation. Pour sa part, le wali, Hocine Mazouz, qui est intervenu en premier, a mis en exergue l’absence relevée en matière de formation professionnelle dans la filière des travaux publics, l’habitat et du bâtiment. Une absence qui a engendré, cela va de soi, la pénurie de la main-d’œuvre et d’entreprises qualifiées dans le secteur. Selon le premier responsable de la wilaya, ce problème est pris en charge actuellement, puisque cette spécialité est désormais insérée dans les programmes des centres de formation professionnel au niveau de la wilaya. Mais toujours, est-il, a estimé le wali que les entreprises doivent améliorer les conditions de travail pour leurs ouvriers afin d’aller vers le professionnalisme. “Il faudra humaniser les chantiers et fidéliser les employés, et ce en les déclarant aux assurances et en leur assurant des conditions de travail autrement plus consistantes” dira en substance M. Azouz. Ausi, le premier magistrat de la capitale du Djudjura a également évoqué le problème d’absence de l’outil de réalisation qui a handicapé considérablement le développement dans la région. Une région qui a bénéficié, en effet, d’un assez important programme pour permettre à la wilaya d’aller de l’avant. Ainsi, durant la période allant de 1999 à 2008, Tizi-Ouzou a hérité d’une coquette somme de 252,18 milliards de dinars dans le cadre des plans quinquennaux de développement (99-2004) (2005-2009), un important budget qui a été versé notamment dans le financement des secteurs de l’enseignement supérieur, de l’éducation, de l’énergie, transport, bâtiment, travaux publics et habitat. En matière d’investissement, la wilaya qui n’est toujours pas au bout de ses peines, s’est vu accordée une enveloppe de 141 milliards de dinars dont 125 milliards en PSD et 15,9 en PCD, et ce durant la même période. Dans son allocution Hocine Mazouz a estimé que Tizi-Ouzou a bénéficié d’un programme pour lequel elle ne s’est pas préparée administrativement et aussi en matière d’outil de réalisation.

Cela dit, Tizi-Ouzou avec ses différentes structures a certainement acquis une expérience qui lui manquait pour pousser la machine du développement vers l’avant. On a toujours soutenu que l’argent existe et arrive à flots à Tizi, maintenant et avec cette expérience qui permettra à coup sûr, de lever les contraintes qui ont fait stagner la même machine, l’espoir est permis à ce que Tizi reprenne ses colleurs. La coquette somme de 232 milliards de dinars attendu, pour les cinq années à venir a de quoi faire rêver la population locale qui espère retrouver la prospérité dans une wilaya où il fera bon de vivre.

En somme, les ambitions des pouvoirs publics vont avec les attentes des Kabyles de Tizi.

M. O. B.

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