La grève cyclique déclenchée depuis un mois par les médecins du secteur public n’a pas laissé indifférente la société civile. Bien au contraire elle a provoqué un éveil auprès de la population qui cherche à comprendre ce qui se passe dans ce secteur hautement névralgique particulièrement en cette période qui, rappelons-le, connaît une série d’épidémies dont certaines sont surmédiatisées et autour desquelles le ministère de la Santé a fait tout un tapage par des campagnes de sensibilisation aussi alarmantes les unes que les autres. Ce qui explique en partie l’intérêt que porte la société civile à la grève des médecins, en ce moment, est justement tout le bruit et la psychose qui s’est généralisée autour de la grippe A/H1N1. La grippe saisonnière n’est pas en reste puisqu’elle se propage également au sein de la population. Les établissements sanitaires enregistrent d’ailleurs ces jours-ci une affluence record jamais observée depuis l’indépendance pour ces raisons. La grève des praticiens sanctionnée par une plateforme de revendications à largement circulé au sein de la population. Sur les lieux du piquet de grève de nombreux citoyens estiment qu’“il faut informer les pouvoirs et l’opinion publique de notre soutien à l’endroit de ce corps de la santé ainsi que de notre colère et inquiétude devant le retard mis pour répondre favorablement aux doléances des médecins et remettre ce secteur en activité à plein temps, surtout en ces moments de crise due aux alertes et mises en garde quotidiennes à propos du virus A/H1N1”. A souligner que les grévistes assurent le service minimum et la prise en charge de tous les cas urgents et suspectés d’être porteurs du virus H1N1. Cela étant, la tension monte chaque jour davantage, notamment à la veille du débrayage annoncé et qui se veut illimité.
Oulaïd Soualah