L’association le Défi au chevet des handicapés

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Le 3 décembre, journée de l’handicapé est célébré habituellement chaque année. Une journée qui nous rappelle les souffrances quasi quotidiennes qu’endure cette frange de la société les handicapés. Passée cette journée, ils retournent chez eux et leur existence parmi nous est vite oubliée. Et ce n’est pas le cas des membres de l’association des enfants inadaptés mentaux Le Défi, dont le siège est à Seddouk, qui se bat continuellement et inlassablement pour arracher aux pouvoirs publics les droits légitimes des handicapés, notamment un centre psychopédagogique où ils seront pris en charge ; une infrastructure qui contribuerait sans nul doute à faciliter leur insertion. Pour cela, elle œuvre sans cesse à la promotion et à l’amélioration des conditions de vie de l’handicapé. Il faut dire aussi que le centre pour handicapés de Timezrit où sont scolarisés les enfants handicapés de l’association, est trop éloigné du lieu où active cette association. Fort heureusement, cette dernière possède un minibus offert par le ministère de la solidarité pour les déplacements des enfants handicapés. La scolarisation de ces enfants handicapés est un droit universel, elle permet d’offrir à l’handicapé une chance de sortie de l’ornière en se prenant en charge et en se mettant au service de la société le plus normalement du monde, comme les autres citoyens valides. Leur marginalisation est perceptible dans la commune de Seddouk où les autorités leur ont offert une baraque en préfabriqué datant de l’ère coloniale, dont les cloisons renferment de l’amiante, un produit dangereux pour la santé des enfants handicapés déjà fragilisés par d’autres maladies. Pourtant, ce ne sont pas des locaux vides qui manquent à Seddouk. Nous citerons à titre d’exemple, les locaux encore inoccupés détenus auparavant par l’agence BADR, l’agence foncière et le bureau d’architecture, tous les trois situés en un même endroit, la cité des 48 logements. Heureusement, qu’il y a encore des âmes charitables à l’image de cette femme membre de l’association, qui a mis à leur disposition des locaux flambant neufs. Par ailleurs, en 2007, à l’occasion de la journée des handicapés, le maire de Seddouk de l’époque a déclaré qu’il offre solennellement à l’association, pour la construction d’un centre psychopédagogique pour enfants handicapés, l’assiette de terrain ayant servi de cimetière chrétien durant la colonisation est rendue par l’ambassade de France à la commune de Seddouk. Par la suite, ce terrain a été destiné malheureusement à un autre projet… Lors de notre passage au siège de l’association situé à la cité Berkani, la secrétaire de bureau assurant la présence de 8h par jour et rémunérée dans le cadre du filet social pour une bagatelle somme de 3000 dinars par mois, nous dira-t-elle sur son sort et s’étalera sur les activités de l’association. «Elle prend en charge sur le plan social, médical et psychologique environ 300 enfants handicapés dans 25 d’entre eux entre filles et garçons sont scolarisés au centre de Timezrit. Les élèves sont encadrés par une femme qui les récupère à 8h au siège de l’association où les parents les déposent le matin et les récupèrent à 17h. En fonction des aptitudes de chacun, les filles suivent des formations de couture et de coiffure et les garçons de peinture, de menuiserie et de jardinage. Ce qui est regrettable, les enfants handicapés ne perçoivent aucune allocation de l’Etat que jusqu’à l’âge de 18 ans, c’est-à-dire avant leur majorité ils sont à la charge de leurs parents.

L. Beddar

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