Bonne nouvelle pour les usagers de l’état civil de la commune de Tizi-Ouzou, qui est depuis de longues années le théâtre d’interminables files d’attente, d’agressions et de tensions, incommodant des citoyens qui affluent au quotidien pour se faire délivrer un simple document d’état civil. En effet, M. Naguim Kolli, P/APC de Tizi-Ouzou, a annoncé hier, que la numérisation de l’état civil sera achevée et opérationnelle en début janvier 2012. Notre interlocuteur a affirmé par ailleurs, que 500 000 actes sont en cours de scannage. Une lourde opération qui a visiblement pris plus de temps que prévu, puisque avant cela, le maire n’a pas caché qu’il comptait finaliser l’opération à la mi-décembre. Mais ce n’est pas le seul détail qui retarde la finalisation de l’opération, puisque le réseau informatique n’est pas encore totalement mis en place. « Il est en phase d’installation », ajoute, le P/APC. Cette nouvelle étape, inscrite dans le cadre de l’amélioration des services de l’état civil de la commune, qui compte le plus grand nombre d’usagers à travers la wilaya et qui dessert 67 communes pour certaines prestations, a débuté il y a de cela plusieurs mois. La numérisation, une fois terminée et mise en service, sera certainement accueillie avec un grand soulagement par la population locale, ainsi que par les citoyens venant d’autres contrés du pays qui viennent se faire délivrer leurs papiers à Tizi-Ouzou. En attendant, le calvaire continue pour les centaines de demandeurs enregistrés chaque jour que dieu fait au niveau de ce service qui déborde continuellement. En effet, combien même vous pointez dès la première heure sur place pour vous faire délivrer un simple acte de naissance numéro 12, il n’est pas dit que vous repartirez avec le fameux sésame, encore moins le plutôt possible. « Franchement, c’est un vrai calvaire. Plutôt n’importe quelle corvée, mais pas celle d’avoir affaire à ce service de l’état civil de la mairie de Tizi-Ouzou », regrette cet homme d’un certain âge qui s’est résigné à repartir sans les documents qu’il est venu se faire délivrer. C’était mercredi dernier. « Et encore, aujourd’hui, ça se passe plutôt bien. Autrement, c’est courant que, pour un oui ou pour un non, une bagarre éclate et les employés se retirent des guichets. Parfois, comme hier, c’est un problème d’imprimés qui s’est posé ».
C’est fréquent qu’on vous annonce qu’il n’y a « plus d’imprimés, revenez demain », témoigne encore ce jeune, livret de famille en main.
L’été dernier, un vieux, angoissé par la longue attente et pris d’un malaise au milieu du brouhaha, a carrément rendu l’âme dans le hall de l’établissement.
R. D.