Le syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) déplore avec force « la procédure électorale franchement tendancieuse et la contribution de deux syndicats de l’éducation », lit-on dans le communiqué de cette organisation syndicale.
Selon le Satef, « grâce à cette procédure électorale, le ministère de l’Education a, comme attendu, eu ce qu’il voulait, à savoir : Faire d’un vote des plus anodins un évènement médiatique, atteindre l’arrivée des vacances scolaires sans grands dégâts, maintenir un système de gestion empêchant les travailleurs de prendre leur destin en main ».
Ce syndicat a regretté le fait que « la tutelle à empêtrer deux syndicats dans les rets d’une procédure de gestion qui n’a pas encore dévoilé ses secrets ». Le Satef qui lutte depuis 17 ans pour une décentralisation des œuvres sociales, considère avoir fait son devoir de pédagogie, que « les travailleurs viennent de voir passer une occasion historique et que le temps ne tardera pas à prouver que ce qui s’est passé n’est qu’une arnaque ».
La même source a, dans ce sens, indiqué que « les travailleurs, amenés à voter dans la confusion, auront refusé de s’occuper de leur argent, les deux syndicats vainqueurs d’aujourd’hui, auront à assumer, demain, des promesses électorales fantaisistes, et le syndicalisme continuera à traîner le boulet de ces maudites œuvres sociales pendant de longues années encore ».
« Comment croire que 09 personnes au niveau national et même au niveau wilayal pourront faire face aux lobbies et autres vautours rodant autour d’un pactole se chiffrant en centaines de milliards de centimes annuellement », s’est interrogé le Satef.
« Comment donner du crédit aux promesses électorales quant à la construction d’hôpitaux, l’octroi d’une prime de départ en retraite conséquente, etc… alors que le texte législatif qui définira le champ et les modalités de gestion ainsi que les prérogatives des commissions n’est pas encore promulgué », a rétorqué cet organisme syndical dans le même communiqué.
« Le Satef considère que le combat pour des œuvres sociales au service exclusif des travailleurs de l’éducation n’est pas terminé et que l’Histoire retient et retiendra les positions et les positionnements de tous les syndicats », a conclu le communiqué.
L.O.Ch