Des maquis de l’ALN aux bureaux du FLN

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Il était l’un des hommes de main du colonel Amirouche. Mohand Tahar Moualfi, officier de l’ALN, disparaissait à l’âge de 74 ans dans des circonstances tragiques. Le défunt et ses deux accompagnateurs, Smail Aliaouchiche, secrétaire général du bureau de Béjaia de l’ONM et Abderrahmane Ait Salama, fils de chahid se rendaient hier à Béjaia ville pour rendre un dernier hommage au moudjahid Mouloud Ouardani, enterré avant-hier. Le véhicule à bord duquel étaient les victimes dérape avant de s’encastrer dans un arbre sur la RN12. Ils se sont engouffrés dans le tunnel communément appelé à Béjaia, couloir de la mort pour en sortir en lambeaux sur des civières. Aux côtés des moudjahid Brarti Arab, Mazouzi Md Laïd, Mohand Tahar Moualfi active fin 1960 et début 1961, au sein du comité du secteur autonome de Sidi Aich. Lui et ses compagnons furent chargés par le colonel Amirouche de reprendre en main la situation du secteur 4 (Ait Ouaghlis) et la ville de Sidi Aich. Une région complètement ébranlée par les artisans de l’opération Jumelles. Les efforts déployés par Mohand Tahar Moualfi et ses compagnons d’arme se sont soldés par la reprise de la ville et la réorganisation de la lutte armée dans les villages et douars avoisinants. Cela malgré la machine de guerre impitoyable de l’occupant français. Enfant de l’Aârch d’Ait Mansour, Mohand Tahar Moualfi, était estimé de tous. Après sept ans passés au maquis, il est resté fidèle aux idéaux de novembre jusqu’à sa mort tragique survenu hier, sur la RN12 à El-Kseur. L’ombre du nationaliste qu’il fût planera sur toutes les structures FLN de Béjaia, son parti, sa deuxième famille depuis le déclenchement de la guerre jusqu’à ce sinistre jour mardi 14 décembre 2011. L’enterrement de Mohand Tahar Moualfi aura probablement lieu aujourd’hui, à Sidi Aich ou au cimetière de son villagenatal Taourirt Ouaissa, Ikedjane, commune de Tifra.

D. S.

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