Quinze ans de prison ferme, c’est la peine retenue, jeudi, par le tribunal criminel de Tizi-Ouzou à l’encontre des deux militaires qui se faisaient passer pour des terroristes et délestaient les citoyens de leurs biens. Il s’agit de B. A. Faouzi et de S. Farid, tous deux militaires de leur état. L’affaire remonte à la période s’étalant entre le 3octobre de l’année dernière et le mois de mars 2011, lorsque plusieurs victimes ont porté plainte pour des vols ayant été perpétrés dans les localités de Ouacifs, Maâtkas, Draâ Ben Khedda, Tizi Gheniff et Draâ El Mizan. Ces deux individus agissaient à visage découvert et s’organisaient afin de délester les commerçants de leurs recettes, mais aussi de leurs téléphones portables. Ils affirmaient appartenir à un groupe armé. Pour se faire, les accusés ciblaient des commerces isolés à des heures tardives. Les victimes de ces faux terroristes ont reconnu le dénommé B. A. Faouzi pour être celui qui les menaçait avec son arme. Le deuxième mis en cause, à savoir S. Farid, s’occupait de monter la garde devant la porte d’entrée des locaux en question. Une des victimes des deux acolytes, propriétaire d’une pharmacie à Draâ Ben Khedda, a déclaré au cours de son audition, que le principal mis en cause lui avait demandé quelques médicaments de premiers secours, avant de la menacer, par la suite, avec son arme à feu, la sommant de lui remettre la recette du jour de la pharmacie. Elle ajoute qu’avant de partir, le principal mis en cause lui avait déclaré que les médicaments allaient servir à soigner un de leurs blessés dans le maquis. Une autre victime a assuré avoir été délestée de sa voiture par les mêmes individus. Le véhicule leur aurait, par la suite, servi à commettre la plupart de leurs vols au niveau des localités de Draâ Ben Khedda et Souk El Tenine. B. Fawzi et S. Farid, poursuivis pour détention d’armes à feu sans autorisation, faux et usage de faux, constitution d’une bande de malfaiteurs et vol à mains armées, ont été débusqués après une série de vols commis contre des boucheries, pharmacies et autres commerces à Draâ Ben Khedda, Ouacifs et Maâtkas. Ils ont fini par être arrêtés dans un barrage fixe près de Ouacifs.
T. Ch.
